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Le terrain de la discorde

Le hasard de leurs calendriers respectifs a fait que les deux parties antagonistes, du douar Ait Ameur Ouali, dans la commune de Béjaïa, en ce qui concerne la propriété des terrains du Aarch, situés au lieudit Tazeboujt sur la côte Ouest de la Commune (lot n° 18 selon l’extrait du plan du Senatus consulte, homologué le 13 mars 1867), ont programmé leurs réunions le même jour, à la même heure et au même endroit, c’est-à-dire samedi matin sur les lieux mêmes du litige. Plus d’un avaient craint le pire. Fort heureusement, les choses se sont bien passées, il n’y a eu aucun débordement. Chaque partie a tenu sa réunion à l’écart de l’autre. Arrivés les premiers sur les lieux, les éléments du groupe conduit par l’association Ait Ameur Ouali, celle qui prône la propriété du terrain en question au profit de quelques villages seulement, excluant les autres habitants du douar, ont quitté les lieux juste après la fin de leur réunion, sans même échanger les salutations d’usage avec leurs « voisins » des villages exclus du partage, qu’ils connaissent pourtant bien et qui étaient en assemblée sur le même terrain. Il faut dire aussi, que ces derniers, encadrés par leur propre association dénommée Association d’unification d’Ait Ameur Ouali , créée justement à l’effet de faire valoir leur droit de propriété sur les terrains de leur Aarch, ont observé la même attitude l’égard des premiers cités. La présence des représentants des village sur le site a pour objet, selon les personnes interrogées, de faire part aux autorités, et notamment aux services du cadastre, leur statut de propriétaires à part entière de ces terrains qui doivent rester, insistent nos interlocuteurs, propriétés collectives de tous les habitants du douar.

B.M.

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