A peine les premières chutes de pluie ont fait leur apparition que le chef-lieu communal de Souk El Tenine renoue avec la gadoue, les mares et les différents désagréments qui compliquent le quotidien des citoyens. A la moindre averse, il devient pratiquement impossible de trouver un coin où poser ses pieds. Les eaux pluviales envahissent toute la chaussée, quant aux trottoirs, ils sont, malheureusement, la propriété des commerçants qui les occupent et étalant leur marchandises. Les canalisations et les bouches d’évacuation existantes sont trop exiguës pour évacuer ces quantités d’eaux pluviales. Les habitants ne comprennent pas encore comment et pourquoi les projets d’aménagement ne sont pas encore lancés dans leur commune. L’un d’entre eux n’hésitera pas à tirer à boulets rouges sur les autorités locales : « Nos élus ne font rien pour améliorer le cadre de vie de leurs administrés. Comment se fait-il que dans d’autres localités voisines, comme Mechtras, Ouadhias et bien d’autres communes, les conditions s’améliorent même à petit pas. Chez nous, le chef-lieu est toujours au même stade que lors de la colonisation française. Rien n’a bougé. Les autorités locales se sont contentées de se construire un nouveau siège de mairie. Mais, pour multiplier les démarches afin de décrocher des projets pour l’amélioration urbaine, rien n’est fait parce que cela concernera aussi le commun des mortels de Souk El Tenine. Mais qui s’inquiétera de notre mal vie ? Pas grand monde ». Pour leur part, les élus locaux diront que « l’étude pour l’amélioration urbaine a été déposée, depuis un bon nombre d’années au bureau du service concerné au niveau de la wilaya, mais, pour l’instant, rien ne nous est parvenu. Quant aux moyens de l’APC, ils sont insignifiants et nous nous contentons de prendre en charge les doléances et les cas les plus urgents ». Pour améliorer l’état des lieux, il faut vite engager des travaux d’aménagement urbain, ouvrir une route d’évitement, en vue de désengorger l’axe principal, et surtout appliquer la loi pour récupérer les trottoirs squattés par des commerçants sans scrupules.
H. T