Un jeune artiste ambitieux

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Après le succès de son premier album notamment dans les milieux juvéniles aussi bien kabylophones qu’arabophones, Houari Kaza est revenu avec un autre album tout comme le premier exclusivement en arabe. Kaza aime chanter en arabe algérien. Ainsi, il compose cette fois-ci, un CD de six chansons en duo avec Midou Taliani. Avec le même style moderne et sentimental, Kaza est toujours égal à lui même. Et c’est ainsi que ces six titres vont faire danser et charmer les jeunes. A suivre ce qu’il écrit, on se croirait qu’on écoute El Hadj El Ghafour. En plus de son style mélodieux, la poésie est encore plus percutante. Dans les six chansons, avec comme titre phare “la hob, la ihsas“, en d’entre termes ni Amour, ni sentiment, Kaza fait même pleurer les coeurs des moins sentimentaux. Sur ce, il enchaîne avec comme pour répondre à tous ceux qui ont l’amour blessé avec “Nour El Qoloub», et bien sûr arrive juste après “Djatni fimnami” “ elle est venue dans mes rêves”. En tout cas, même parfois frustré Houari ressurgit avec des notes d’espoir. Ce jeune artiste qui vit dans un village, ressent fortement cet amour caché à l’image de nos anciens chanteurs. Car, pour lui Taddart “ le village», c’est le lieu le plus privilégié pour se ressourcer après une journée vécue en ville où tout n’est pas original. Allant plus loin dans son imagination, il vient de réaliser un film de quarante-cinq minutes avec de jeunes acteurs, qui ont déjà fait l’aventure dans la production cinématographique. On citera entre autres Tewkik Améziane, Houmani Arezki, Harin Cécilia, Khalfouni Abdelaziz. Quant à lui dans ce film intitulé “ lekdeb yesken darou” ou encore “ le mensonge habite chez lui», il est l’acteur principal. C’est une histoire projetée dans l’avenir tout juste pour blâmer ceux qui ne se servent que de ce moyen pour vivre et tromper les autres. “Un extra terrestre est retrouvé sur terre. Il a été recueilli par cette famille de menteurs qui l’avait battu à mort. Sachant qu’il était un être pas comme les autres, le chef de famille l‘a cédé à une station spatiale étrangère, moyennant une somme d’argent colossale. Alors que tout le monde croyait qu’il les a sauvés, le chef de famille vola la valise et partit sans retour. Il faut dire que chaque membre de cette famille ment. D’ailleurs, ils ne vivent qu’avec ça. Et je laisserai le soin au public de découvrir la suite», nous a-t-il brièvement résumé le contenu de ce film. Interrogé sur les lieux du tournage, il nous a cité le stade Mohamed Boumghar, la maison de jeunes Arezki Mansouri, la région de Draâ El Mizan et plus particulièrement Taddart n’tChentirt et bien sûr Alouane Kaza qui lui a inspiré son nom d’artiste. A l’entendre parler, il a de nombreux projets à l’avenir, car il va réaliser un autre film prochainement avec les mêmes personnages mais cette fois-ci en kabyle pour la chaîne 4. Par ailleurs, la traduction de ce premier se fera incessamment. Mais avant de le quitter, tout comme tous les jeunes artistes, il trouve que certains éditeurs ne sont pas catholiques pour ne pas dire qu’ils sont des “escrocs”.

Amar Ouramdane

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