Le siège de la direction des transports a été assiégé en fin de semaine dernière, pour la troisième fois, par les transporteurs par fourgons de la daïra de Boghni dans le but, rappelons-le, d’exiger l’annulation de l’arrêté visant leur délocalisation de la station jouxtant l’ancienne gare routière de Tizi-Ouzou.
Les transporteurs ont, enfin, obtenu gain de cause et ont fini par avoir l’ »engagement des autorités concernées à les autoriser de reprendre, officiellement, le travail au niveau de la station d’où ils ont été délocalisés depuis plus d’une semaine « , a déclaré un des délégués des transporteurs contacté par nos soins.
Notons que, selon ce dernier et suite à la dernière action durant laquelle les transporteurs ont pris en otage le siège de leur tutelle durant une demi journée, les autorités se sont, enfin, » penchés sérieusement sur notre problème, contrairement aux promesses restées vaines qu’on nous avait faites la semaine précédente « . Ceci, faut-il le souligner, a été le fruit d’une réunion de la matinée d’hier, à l’APC de Tizi-Ouzou. En plus de la délégation des transporteurs, cette réunion a regroupé le président de l’APC de Tizi-Ouzou, des représentants des forces de l’ordre ainsi que M. Aït Youcef Samir, l’intérimaire du directeur des transports de la wilaya, selon le même délégué des transporteurs.
Il est à souligner, aussi, que l’intervention du premier responsable de la daïra de Boghni semble avoir joué un rôle important pour le règlement de ce problème, selon les dires des membres de ladite délégation, puisque ce dernier, avancent-ils, » a contacté encore une fois hier, les parties concernées par notre dossier au chef-lieu de wilaya, c’est ainsi qu’on a fini par nous régler le problème ». Il s’avère donc que les deux actions menées par ces transporteurs au niveau local, ont fait bouger et accélérer la procédure d’annulation de l’arrêté de leur délocalisation, et les transporteurs, disent dans ce sillage : » nous ne regrettons par le fait d’avoir demandé l’appui de notre chef de daïra, car il ne nous a pas déçus et il a exprimé sa volonté d’éviter le pourrissement, chose dans laquelle ont failli nous pousser le mépris et les vaines promesses « .
A noter que les transporteurs parlent, surtout, de la dernière décision qui a été prise et qu’on leur a adressée par le biais de leur chef de daïra, qui consistait en leur retour au travail, temporairement en attendant l’aménagement d’une autre station, promesse qui n’a pas été tenue, ce qui a eu pour conséquence d’accroître la tension.
Ceci les a amenés, selon leurs dires, à » recourir à l’action d’hier pour dénoncer l’indifférence et le mépris des pouvoirs publics, ainsi qu’à exprimer leur déception quant au non respect de ces derniers de leur parole « . C’est suite à cela que les citoyens de la région se sont sentis perdus, en fin de journée de mardi dernier, en arrivant à la station jouxtant l’ancienne gare routière et en ne trouvant pas de fourgons, alors qu’ils avaient appris, la veille, que le problème « était soi-disant réglé « , clamaient-ils. Notons que cet état de fait a été une occasion pour les transporteurs d’autres régions pour exercer un chantage aux voyageurs en leur proposer leur service à des prix inacceptables. Le citoyen, malheureux qu’il était, se retrouvait entre deux choix, payer 90 ou 100DA, pour rentrer chez lui, ou alors joindre la nouvelle gare pour prendre le bus ou le taxi. En plus du temps qui presse en fin de ces journées d’hiver, s’ajoute l’enfer des embouteillages sur la RN128…
Enfin, le plus important maintenant, comme a déclaré un citoyen, c’est qu’ » au moins, ils ont évité le pourrissement et ont mis un terme à ce long bras de fer, dont les citoyens sont les seuls à payer les dégâts. Ce qui compte, c’est que tout citoyen qui veut rejoindre le chef-lieu de wilaya aura le choix de prendre le moyen de transport qui lui convient, et que tous les transporteurs puissent travailler sur le même pied d’égalité « .
R. Selmani

