Une commune à promouvoir

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Aït Mahmoud, commune de la daïra de Béni Douala, accuse un déficit flagrant en matière de financement de plusieurs projets de développement, et ce malgré les efforts fournis par les élus de la municipalité et une avancée considérable dans les budgets retenus en PCD.

Les citoyens sont certainement inquiets de cet état de fait, surtout qu’ils sont pénalisés par les retards dans le raccordement de leurs foyers en gaz naturel et les travaux d’aménagement urbain, censés justement améliorer leur cadre de vie. En effet, l’absence de perspectives en matière de création d’emplois, de logements, ainsi que la dégradation du cadre de vie et surtout l’insécurité qui règne dans la région, classée pourtant comme zone à promouvoir déçoit les habitants. A ce propos, Mr Boudarene, le président d’APC, ne cesse de réclamer auprès des instances de la wilaya la dotation en commodités vitales, à l’instar des autres communes, qui peuvent palier à ces insuffisances. « On s’attendait, depuis des lustres, à des projets importants dans notre commune, mise à part les subventions de 20 millions de dinars accordée et le milliard et demi de centimes supplémentaire, dans le cadre du PCD, que nous avons consommés et réceptionné les travaux, les projets d’envergure ne sont toujours pas lancés », déclare le maire. Ce dernier avoue également que « le projet de l’amélioration urbaine avait été accordé en 2007 et validé par la wilaya en 2009. Seulement, les engagements de ce programme n’ont concerné que les travaux d’assainissement et des moyens de lutte contre les incendies. L’avancée des taux des travaux, qui ont commencé depuis 3 ans, est de 10% et l’estimation initiale est de 120 millions de centimes. Si ce projet est considércomme un quinquennal, je me demande quand est ce que nous verrons sa concrétisation ». Se demande notre interlocuteur. Quant au gaz de ville, les villageois désespèrent le voir concrétisé eux qui estiment que les pouvoirs publics ne se soucient guère du calvaire qu’ils endurent. Ces villageois, qui continuent de subir tous les aléas de la vie chère, se réchauffent de la bonbonne gaz butane ou de bois, comme nos aïeux le faisaient. Un autre projet est en souffrance dans la localité la commune n’a bénéficié que d’un milliard cent millions de centimes sur le PCD pour la concrétisation d’un centre d’enfouissement technique (CET), dont l’objectif est d’éradiquer les décharges sauvages et de protéger le barrage de Taksebt de toutes les pollutions. Hélas, pour le territoire de la localité qui englobe une grande partie de la rive du barrage, la décharge réalisée s’avère très petite pour répondre à la quantité de déchets. Les responsables municipaux, doivent se pencher davantage sur ce cas et inscrire une décharge contrôlée sur le PSD à l’instar des communes limitrophes.

Des secteurs à redynamiser

Le maire réitère son appel aux pouvoirs publics afin de doter la commune en infrastructures de base. La commune d’Aït Mahmoud, ne dispose, en effet, que d’un centre de santé et de trois salles de soins. Ce qui reste très insuffisant. Comme exemple, les patients, à partir de midi, doivent se rendre à la polyclinique du chef-lieu de la daïra de Béni Douala, distant d’une dizaine de kilomètres pour y subir des soins. Notre interlocuteur fait savoir qu’il a, lors du dernier conseil de wilaya, demandé l’extension du centre de santé en polyclinique, d’autant plus que l’assiette foncière existe. Pour le secteur de la jeunesse, les fléaux sociaux gangrènent sérieusement cette catégorie de la société. est surtout dû à l’absence d’alternatives et d’équipements pouvant inciter et motiver les jeunes à la pratique sportive et culturelle. « Les infrastructures existantes qui ont, faut-il le rappeler, été réalisées sur les PCD, nécessitent des aménagements », regrette l’édile. Sur un autre chapitre, le maire avance que les collégiens, qui poursuivent toujours leur cursus dans l’ancienne SAS, souffrent énormément de la vétusté des lieux. Les responsables municipaux ont inscrit un nouveau CEM lors de la présentation du quinquennal 2010-2014, le choix du terrain a été effectué. « Le DE a déclaré qu’il n’était pas question de réaliser un CEM dans notre commune, prétextant qu’il y avait moins de 300 élèves. Je rappelle à monsieur le DE que ces collégiens suivent leurs études dans une ancienne SAS ». Conclut-il.

A. G.

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