Après le passage du département au rang d’université même si le nombre d’étudiants a sensiblement augmenté (de 45 il est passé à 250), le nombre de salles censées les accueillir n’a pas été revu à la hausse…
Promu université en ce début du mois, le campus de Bouira enregistre sa première contestation de l’année 2012. En effet, les étudiants du département de langue et culture amazighes sont entrés en grève, hier, alors qu’il était attendu, après les vacances d’hiver, qu’ils reprennent les premiers cours, du deuxième trimestre. Pour rappel, un préavis de grève accompagné de doléances relatives aux considérations pédagogiques a été déposé par la coordination autonome des étudiants du DLCA, la veille des vacances. Cette première protestation de l’année se veut une manière bruyante d’attirer l’attention des responsables de l’université sur de nombreux problèmes auxquels ils sont confrontés. Ils revendiquent par ailleurs le passage de trois de leurs camarades au cycle de master, alors qu’il a été arrêté par le conseil que “ne sont admis à ce cycle que les étudiants ayant dépassé la note de 11 (onze).” En somme, il s’agit d’un forcing pas très…pédagogique. Il convient par ailleurs de souligner que le département fonctionne avec les mêmes infrastructures que celles mises à la disposition des étudiants, à l’ouverture du département. Autrement dit, même si le nombre d’étudiants a sensiblement augmenté (de 45 il est passé à 250), le nombre de salles censé les accueillir n’a pas été revu à la hausse. Cela se répercute inévitablement sur l’activité purement pédagogique. Encore plus grave, le département n’est pas doté d’un conseil à même d’encadrer et de suivre le processus pédagogique. L’absence de tutorat et de cellule LMD est une autre carence que connait le département. Situation qui met l’étudiant de tamazight dans le flou, s’agissant de sa progression pédagogique. Pour résumer, le département lancé en 2007 ne jouit pas de l’autonomie, tant en terme pédagogique qu’administrative, dont bénéficient d’autres départements de l’université.
S.O.A