…A M’Cisna aussi

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La récolte d’olives dans la commune de M’Cisna compte parmi les plus importantes de ces dernières années. En effet, la production de cet oléagineux du terroir est tombée si bas que l’olivaison a été bouclée presque aussitôt avoir été entamée. «Par le passé mes vergers me donnaient, bon an mal an, deux hectolitres d’huile ; cette année en revanche, je m’attends au mieux à une vingtaine de litres, tout juste de quoi relever le goût des repas», relate un paysan de M’Cisna, propriétaire d’une oliveraie au niveau du village Ighil Meloulen. «C’est triste à dire mais beaucoup de familles vont devoir acheter l’huile d’olive à prix d’or, alors que d’ordinaire leur production était si importante ces familles mettaient en vente l’excédent ou le troquaient contre d’autres produits alimentaires», affirme un autre citoyen. Que ce soit au village Sidi Saïd, Amagaz ou encore Ighil Ouantar, l’amertume et la peur des lendemains qui déchantent sont déclinées sur tous les tons. En effet, pour nombre d’exploitants de la région, les bilans catastrophiques récurrents sont des signes avant-coureurs de sombres perspectives pour la filière oléicole. «Si la tendance actuelle n’est pas inversée, ce qui reste fort peu probable, il faut craindre le pire, c’est-à-dire, la disparition de l’oléiculture, ce qui contraindrait beaucoup de campagnards à déserter leur patelin pour aller chercher un autre moyen de subsistance», conjecture un vieux fellah de M’Cisna, résident au chef-lieu communal.

N. M.

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