Des créances de 800 millions, l’épée de Damoclès

Partager

Créé juste après l’indépendance, le CRB Tizi-Ouzou, le deuxièmes club de la capitale du Djurdjura, vit depuis maintenant plus de six années une crise financière sans précédent.

Un véritable dilemme induit par des créances (Arriérées) évaluées à un peu plus de 500 millions de centimes, sans compter les dettes de fonctionnement qui avoisinent les 300 millions de centimes. Une somme globale de près de 800 millions qui n’est pas sans influer sur la vie de ce club dont les comptes sont à chaque fois bloqués. Un état de fait aggravant qui fait que le club risque tout simplement de disparaître. Les appels de détresse et les SOS lancés par les responsables du club, à l’adresse des élus locaux et des autorités locales, afin de tendre une perche à ce club, sont demeurés lettres mortes. Un silence qui n’est pas fait sans aggraver le malaise déjà assez profond qui ronge ce club qui comptait jadis plus de onze disciplines et aujourd’hui réduit à une seule section de football, laquelle se trouve en sursis. En effet, le CRB Tizi-Ouzou, qui a reçu pas moins de trois notifications de jugements exécutoires d’un montant global d’environ 400 millions de centimes, en sus des factures impayées d’un million de dinars et les dettes de fonctionnement de 300 millions, se retrouve dans une impasse asphyxiante, qui n’est pas sans peser sur son fonctionnement. Les responsables du club qui ne devraient percevoir, avons-nous appris, la subvention de 2010 qu’au courant de cette semaine, soit 18 mois après la précédente, ne savent plus où donner de la tête ou à quel saint se vouer pour assurer le minimum de prise en charge aux 140 athlètes, composant les quatre catégories de la section football. De jeunes talents qui risquent d’être jetés en pâture, si une bouée de sauvetage ne venait à sauver ce grand club du naufrage, après un demi siècle d’existence. En attendant, le CRB Tizi-Ouzou, a déjà payé les frais il y a deux saisons avec cette rétrogradation en championnat de wilaya, après avoir évolué plusieurs années en Régionale 2. Une rétrogradation, due certes en grande partie à la décision de la fédération de faire rétrograder six clubs, mais aussi à la situation financière du club, file tout de go vers une dissolution. Un fait qui provoquerait des conséquences sur la force juvénile, notamment les nombreux footeux de la ville des genêts qui, se verront privés de leurs sports favoris. La volonté et les efforts que ne cessent de consentir ces dernières années les dirigeants en poste, qui font du porte-à-porte pour assurer le fonctionnement du club, ne suffiraient plus à sauver ce club, qui risque de mettre la clé sous le paillasson, surtout que le renouvellement du mandant olympique approche à grand pas. Un mandat pour lequel d’aucuns ne pourraient s’aventurer à prendre en main un club dont les créances pourraient atteindre d’ici la fin de la saison en cours, le milliard de centimes, voir plus. Donc, les responsables à tous les niveaux, notamment les élus locaux, sont vivement interpellés à se pencher sur la situation de cette association, née au lendemain de l’Indépendance, afin de dépasser cette crise financière, une épée de Damoclès, et ce, pour le bien des jeunes livrés à eux-mêmes et qui n’ont de loisirs que ce sport roi pour échapper à l’oisiveté et au stress au quotidien, provoqué par le désert qui sévit en matière de loisirs.

S. Klari

Partager