La situation de l’oued séparant le quartier Berchiche et le reste du chef-lieu communal d’El Kseur est loin d’être reluisante.
En effet, le cours d’eau est le théâtre de diverses agressions. Un constat à vérifier facilement à travers les quantités énormes de déchets ménagers, et même industriels, éparpillés en plusieurs endroits, envahissant de larges superficies de cet oued. L’incivisme de certains citoyens, conjugué au laisser-aller des autorités locales, a amplement favorisé sa dégradation. Les propriétaires de certaines unités industrielles au niveau de la zone d’activité ainsi que certains riverains ne trouvent aucune vergogne à se débarrasser de leur détritus sur le lit même de l’oued. Ce qui infeste d’avantage le voisinage par la propagation d’odeurs exécrables et d’insectes de toute sorte. Ceci, en sus d’autres riverains dont les conduites des eaux usés se déversent dans l’oued à longueur d’année, rendant la couleur de ses eaux verdâtre et inutilisables même pour l’irrigation des vergers du voisinage. En plus de la pollution des eaux, l’air est loin d’être sain en ces lieux, car les déchets solides, notamment ceux en matière plastique, passent inéluctablement à l’incinération à ciel ouvert dégagent, ainsi, des nuages de fumée qui envahissent les environs immédiats. Rien ne semble freiner ce désastre écologique, en dépit des cris de détresse et la sonnette d’alarme lancés à maintes reprises par des associations soucieuses de l’environnement. D’ailleurs, c’est ce qui semble se confirmer, d’autant qu’aucun écho ne semble venir, jusqu’à maintenant, remédier à la situation. Finalement, le cas de cet oued n’est qu’un exemple, parmi tant d’autres à travers le territoire de la wilaya, qui donne un aperçu sur la banalisation de tous les dangers suscités par le non respect de l’environnement, et le citoyen et par les autorités.
Mohamed Haddad