Des villages en attente de désenclavement

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De nombreux villages et hameaux de la commune d’Ighram sont englués dans un difficile quotidien en raison des affres de l’enclavement. La population de ces localités est astreinte à de longs et improbables détours pour se rendre dans un village voisin, distant pourtant de quelques Kms seulement à vol d’oiseau. C’est le cas des villages Ath Amar Ouzeggane, Taslent ou encore Tighilt Makhlouf. « Nous avons beaucoup de parents, d’alliés et d’amis habitant à Tizi Maâli, Azzouna et Ighil Nacer, situés sur l’autre versant de la commune. Pour s’y rendre, il faut descendre jusqu’au chef-lieu communal et remonter la côte, en empruntant des chemins escarpés au prix de gros efforts et d’heures de trajet », soutient un citoyen du village Taslent. « Nous avons beau interpeller les pouvoirs publics sur la nécessité de réaliser un ouvrage d’art pour nous rapprocher de nos voisins, mais aucune suite n’a été réservée à nos doléances pour le moment », renchérit un autre villageois résident à Tighilt Makhlouf. Pour Mr Ibaliden, le maire d’Ighram, briser cet enclavement fait partie de ses préoccupations. « Nous avons appelé de nos vœux la construction d’un pont qui devait relier les deux versants séparés par un ravin. L’ex wali a donné son accord pour un tel projet, malheureusement les choses n’ont pas évolué depuis », déplore le P/APC. Malheureusement, le projet n’est pas inscrit sur les programmes sectoriels, tandis qu’une demande d’étude sur les plans communaux de développement formulée par la collectivité locale, a essuyé une fin de non recevoir des autorités de wilaya. « Le refus est justifié par le fait que ce type de projets ne figure pas dans la nomenclature officielle des opérations de développement local inscrites sur les PCD », affirme Mr Ibaliden.

N. M.

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