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Créateur infatigable

Il est ici, à Alger pour relater, délibérément, détail par détail, l’histoire de son nouveau né.L’’infatigable créateur du septième art, Mohamed Chouikh présentera avant la fin de l’année, un film inédit, Douar de femmes. L’une des tragédies de la décennie rouge du terrorisme en Algérie, concoctée à la méthode chouikhienne sur un ton humoristique. L’auteur donne la parole, dans ce film à la femme pour témoigner, de la période du bouleversement qu’à connu le pays durant le terrorisme islamiste. La popularité du village du, « Douar de femmes » revient au courage et à la résistance de ces femmes qui ont pu faire face aux aux terreurs féroces en absence des hommes. Chouikh relate l’histoire de Sabrina, le personnage principal du film, attribué à une nouvelle figure du septième art, Sofia Nouacer. Cette jeune comédienne a déjà joué dans « El Manara », le dernier film de Belkacem Hadjadja. » Sabrina est recueillie dans le village où vit sa grande sœur Fatima après la massacre de ses deux parents. Sabrina découvre que ce Douar, isolé et abandonné par le pouvoir central, vit une situation précaire. Encerclés par des hordes terroristes, les habitants sont au bord de l’asphyxie économique », raconte l’auteur et enchaîne par la suite que : « Le seul espoir leur vient d’une usine implantée dans la région qui cherche une main d’œuvre féminine. Malheureusement les us et coutumes interdisent aux femmes de travailler et de s’expatrier ». “Douar de femmes”, qui a été programmé avant d’être tourné à Béjaïa a été, entièrement filmé dans les différentes ruelles d’Alger, souligne le réalisateur avant de poursuivre : « Les hommes se font recrutés au détriment de leurs épouses mais ne peuvent laisser leur douar sans protection. La nécessité leur fait surmonté ce dilemme. L’âme en peine, ils confient leurs armes à leurs épouses, inexpérimentées, pour défendre le village. Ils chargent les vieillards impotent, de veiller sur l’éthique et les vertus de leurs épouses durant leur absence ».Mohamed chouikh montre dans ces images filmiques la bravoure et la vaillance des femmes algériennes lors d’une période dure. Il permet à la femme, à travers cette œuvre de s’exprimer, de dire et de réclamer sa présence à n’importe quel moment et devant n’importe quelle situation. Dans ce “douar, ces femmes étaient « Livrées à elles-mêmes, elles assurent la défense du village et pourvoient aux rôles dévolus aux hommes. Elle sont plongées dans les incertitudes et doivent faire face aux incursions terroristes et aux reproches des vieillards qui perdent leur autorité et leur tutelle. L’arrivée fortuite d’un jeune homme au village, redonne le goût de vivre, à Sabrina qui se met à espérer », termine l’aperçu de l’histoire Ici, le réalisateur souligne que la femme algérienne n’a pas besoin d’avoir de tutelle car, elle est capable de faire face à l’homme devant telle situation. « Douar de femmes”, est un film algérien qui est fait pour des Algériens. Ce n’est pas un message que je leur lance, mais un miroir à travers lequel ils peuvent se regarder. J’estime que est déjà un exploit si ces individus arrivent à voir leurs propres images », dira-il.Amine Chouikh n’est pas un politicien ni un 0. Profitant du drame de son pays pour montrer et sensibiliser autrui à travers des images spectaculaires d’un théâtre algérien sanglant. Il s’est inspiré d’une histoire réelle qu’il avait lue dans la presse pour l’adapter librement. Chouikh a prolongé la durée de ce fait divers qui s’est déroulée en l’espace de deux heures en une semaine.Douar de femmes, avec Bahia Rachid, Nawel Zaâter, Khaled Benaïssa, Amine Chouikh et tant d’autres, à déjà été projeté et acclamé devant des professionnels du cinéma étranger. Il sera, également projeté aux Etats-Unis, en Allemagne et autres. Ce long métrage d’une durée de 1h44 minutes a coûté, selon Chouikh environs de plus de 12 millions de DA. Cinq millions DA ont été alloués par le FDATIC, cinq autres millions de DA par la télévision algérienne et deux millions par la chaîne de télévision française TV5.

Fazila Boulahbal

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