Les villageois de la commune de Tizi N’Tléta, au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou sont durement pénalisés par un manque crucial de plusieurs commodités, vitales pour une vie décente.
De prime à bord, les deux grands villages, en terme de population, sont dépourvus de gaz naturel. « Nous avons donné notre accord pour lancer les travaux de raccordement en gaz de ville des villages restants», dira le maire. Les citoyens, comme à l’accoutumée, s’approvisionnent en bonbonnes de gaz butane à partir des différents dépôts et points de ventes. « L’alimentation de nos foyers en gaz de ville éliminera les tracas du gaz butane et surtout de son prix exorbitant », clame un villageois d’Ait l’Hadj Ali. Ce dernier nous fait savoir que leur hameau est très pauvre en matière d’infrastructures : «Notre village est dépourvu en salle de soins et le foyer de jeunes qui devait ouvrir ses portes, n’est toujours pas fonctionnel, un foyer lancé depuis plus de trois ans et dont les travaux ne sont pas encore terminés, ajouter à cela la chaussée qui est dégradée». A Ait Abdelmoumène, un village qui compte plus de dix mille habitants, les travaux de réalisation du foyer s’éternisent depuis l’année 2009, « les responsables municipaux ont pourtant promis d’achever les travaux de ce foyer et celui de Tadert Oufella, tant attendus par les citoyens férus de ce genre de structures », tonnera un citoyen de Tassoukit. Quant à l’aire de jeu de Tizgui, même si des travaux visant à améliorer le terrain ont été faites, elle reste toujours impraticable, « il me semble que nous jouons sur un gravier et des pierres, nous avons demandé au premier responsable de la commune de l’entretenir avec une autre couche de tuf, mais à ce jour, sans suite, et les enfants continuent de s’entraîner sur ces pierres avec tous les risques qui peuvent s’y produire ». Fulminera un dirigeant du club MSA. L’école primaire de Tassoukit est toujours dépourvue d’une cantine scolaire, les élèves sont contraints de faire la navette jusqu’à leurs maisons ou de ramener un casse-croûte dans leur cartable. L’ancien membre du comité de Tassoukit réitère encore une fois son appel aux services concernés pour lancer les travaux, « c’est vraiment dommage, cette infrastructure a été arraché depuis maintenant plus de cinq ans, malheureusement, elle n’est toujours pas fonctionnelle, contrairement aux autres établissements de la municipalité ». Le directeur de l’établissement en question, que nous avons rencontré ajoute dans le même sillage que l’école dans dont il est responsable est « exposée aux risques de maladies, à cause d’insalubrité des lieux ». Et de poursuivre :« c’est du jamais vu, une décharge sur une benne remplie d’ordure devant le portail d’une telle structure, les responsables municipaux l’y ont installée depuis plus de quatre ans, plusieurs requêtes ont été adressées, mais sans suite ». A Ighil Imoula, et aux quartiers Nadour et Tissiguemt, des foyers ne sont pas encore raccordés au réseau d’électricité. « Le raccordement des foyers est retenu pour le quinquennal en cours », précisera le maire. Le réseau routier, à travers les quatre coins de la localité est à la limite du praticable, au chef-lieu comme aux villages, la boue et la gadoue sont les lots des habitants, « les travaux souterrains ont endommagé la chaussée, l’entreprise réalisatrice n’a pas remis la route en son état, laissant des trous, des dos-d’âne, rendant la circulation des véhicules très difficiles », déplore un habitant.
B. K.

