Malgré l’insignifiante récolte de cette année, ces cours d’eau n’ont pas été épargnés par la pollution avec des répercutions négatives sur le tissu végétal, le long des bergers de ces ruisseaux sachant que la margelle contient un taux assez important d’acidité.
Que se soit Assif Assemadh, Assif Rana ou Assif Aghbalou pour ne citer que ceux aux cours d’eau importants, c’est le même changement de couleur qui s’est opéré le liquide ayant viré au…noir olive à cause des dizaines d’huileries qui déversent leurs déchet liquide, la margelle en l’occurrence dénommée localement «Amouredj» et cela du début à la fin de la saison oléicole. Malgré l’insignifiante récolte de cette année, ces cours d’eau n’ont pas été épargnés par la pollution avec des répercutions négatives sur le tissu végétal, le long des bergers de ces ruisseaux sachant que la margelle contient un taux assez important d’acidité. Assif N’Sahel qui est en fait le réceptacle de l’ensemble des ruisseaux des daïras de M’Chedallah et Bechloul, en reçoit à son tour un coup sévère sachant qu’en plus de la margelle, il reçoit la totalité des rejets d’assainissement de ces deux régions qui en comptent plusieurs dizaines. Assif N’Sahel qui n’est qu’un prolongement en amont d’Assif N’Soummam qui reçoit les mêmes déchets, en plus des dépotoirs et autres décharges sauvages déversées le long des 150 km de berges, forment à eux deux, le point le plus…noir en matière de pollution des wilaya de Bouira et de V’gayet, particulièrement durant la saison d’oléiculture et la période de trituration des olives, qui dure entre 3 et 4 mois, selon l’importance de la récolte. En plus de la margelle, une autre composante et non moins polluante provenant des déchets des huileries, le grignon dénommé «amegrouch» commence à poser à son tour sérieusement problème à cause de l’arrivée…du gaz de ville. Cette matière étant utilisée pour le chauffage domestique au même titre que le bois, n’est plus sollicitée par la majorité des citoyens depuis l’arrivée du gaz de ville. Les propriétaires des huileries se retrouvent avec des montagnes de ce déchet solide entre les bras. Un déchet qui était du temps de l’occupation coloniale recyclé dans la fabrication du savon et même faisant partie de la composition des aliments de bétail. Pour réduire l’effet de la pollution à cause de ces déchets évoqués sur Assif N’Sahel et par prolongement sur celui de la Soummam, le projet de réalisation d’une station d’épuration a bien fait son bout de chemin dans les années 1990, avant qu’il ne soit relégué aux oubliettes aux dépens de centaines de nappes phréatiques existantes dans les 150 km de l’ex vallée de la Soummam et qui sont pour la plupart polluées étant infiltrées par ce…fleuve des eaux usées.
Cela, en parallèle aux innombrables désagréments que subissent les populations qui se sont fixées le long de cette vallée, qui prend naissance de Bouira et se prolonge jusqu’à B’gayet avant de se jeter dans la mer.
Oulaid Soualah

