Une grande colère s’empare des adjoints de l’éducation qui menacent de recourir à des mouvements de protestation pour manifester « leur mécontentement quant à la manière violente avec laquelle leur dernier sit-in a été dispersé », selon le coordinateur national des adjoins de l’éducation.
Toutefois, la goutte qui a fait déborder le vase, est l’interpellation des adjoints de l’éducation en sit-in samedi dernier. « Le sit-in, pourtant pacifique, qui s’est tenu devant le ministère de tutelle a été empêché de force », a-t-il déploré.
En effet, les interpellations d’une dizaine d’adjoints de l’éducation et les agissements des éléments de la sûreté nationale ne laissent pas de choix à ces manifestants, résolus à arracher leurs droits, de radicaliser leur mouvement de contestation.
De ce fait, la coordination nationale des adjoints de l’éducation a décidé de tenir son conseil national en session extraordinaire au cours de cette semaine, pour évaluer la situation des lieux de leurs deux derniers sit-in, et de réfléchir à la nature et à la forme de l’action à entreprendre. C’est ce qu’a nous a signifié le coordinateur national des adjoints de l’éducation, M. Mourad Fertaki.
Il sera question également, selon la même source, d’observer plusieurs rassemblements devant les directions de l’éducation nationale, dans les prochains jours. Celui-ci n’a pas omis, par ailleurs, de dénoncer « la manière avec laquelle les adjoints de l’éducation ont été malmenés par les éléments de la sûreté nationale, lors de leur rassemblement de protestation ». En outre, ce syndicaliste rejette catégoriquement la mouture du statut particulier des travailleurs de l’éducation, proposé par la tutelle, précisant que « nous sommes déçus par ce statut qui ne favorise nullement l’épanouissement de ce corps en raison des tâches importantes qui lui sont dévolues dans les établissements scolaires ».
Pour illustrer ses propos, M. Mourad Fertaki fera savoir que « l’adjoint de l’éducation qui est classé à la 7, et le seul corps qui ne bénéficie d’aucune augmentation ».
La revendication principale des adjoints de l’éducation, selon M. Mourad Fertaki, est « la révision du statut particulier de la corporation à travers la classification à la catégorie 10 au lieu de 7 actuellement ».
Les adjoints de l’éducation réclament également « le droit à la promotion au poste de conseiller à l’éducation, une réduction du volume horaire, actuellement de 36 heures par semaine, à 28 heures, l’ouverture de cycles de formation pour le recyclage ».
Autres points contenus dans la plateforme : « L’application de la définition des tâches des adjoints, révisée le 25 novembre 2009 avec la tutelle où 25 amendements ont été proposés avec une commission mixte mais jamais appliqués sur le terrain ».
L.O.Challal