Le village originaire de Fadhma Ath Mansour, Taos et Jean El Mouhoub Amrouche vit depuis quelques mois des débats polémiques relatifs au patrimoine de ces grandes figures culturelles et historiques. L’association d’Ighil Ali portant les noms de Marie-Louise Taos Amrouche ; la première femme lettrée en Algérie et de Jean El Mouhoub Amrouche, célèbre écrivain journaliste et patriote de renom, ont tenté dans la journée du samedi dernier de fermer la RN 26 au niveau du carrefour d’Allaghene pendant quelques heures. Les animateurs de ce mouvement de protestation ont ainsi pu accomplir leur opération de mobilisation et expliquer les raisons de leur ras-le-bol. Selon la déclaration qui porte le sceau de ladite association, la maison des Amrouche devra être classée au patrimoine national au lieu qu’elle soit entre les mains d’un indu occupant ne cessant de profaner et de dénaturer sa structure et son aspect architectural. Il est utile de rappeler que bien avant cette ultime démonstration, les citoyens d’Ighil Ali ont réussi à faire venir une commission des services concernés de la wilaya de Béjaïa pour visiter les lieux. “Nous nous demandons vraiment qui a le vrai acte de possession ?», s’interroge un citoyen. Les membres de l’association qualifient leur démarche de “légale», vu qu’ils jouissent, selon eux, d’un acte authentique portant le nom de Belkacem Amrouche. En attendant la suite des actions à entreprendre par les membres de l’Association culturelle Taos et Jean Amrouche d’Ighil Ali, l’affaire ne cesse de drainer des foules plus nombreuses dépassant les limites des Ath Abbas et suscite l’intérêt de toute une région.
M. S.