Du côté des fruits et légumes, il n’y a aucune régulation des prix. Ces produits s’envolent de jour en jour.
Il n’échappe à personne notamment ceux qui fréquentent le marché des fruits et légumes de constater cette flambée des prix subite. En effet, si à la veille du nouvel an, il n’y avait peut- être que le prix du poulet qui avait augmenté aujourd’hui, force est de constater qu’aucun produit n’échappe à cette hausse. Déjà tout le monde s’attend à ce que les prix soient encore revus à la hausse alors que la célébration de Yennayer s’approche. A commencer toujours par le poulet. Il est fixé entre cinq cents et huit cents dinars pour le vif et entre trois cents soixante dix et trois cents quatre vingts dinars pour le poulet dit « vidé ».Quant aux oeufs, ils sont inabordables : trois cents dinars pour le plateau et douze dinars pour l’oeuf. Bien que certains essaient de justifier ces hausses par l’augmentation des prix du soja et du mais utilisés dans la fabrication des aliments, le commun des vivants ne peut accepter cet argument car des responsables de la filière ont carrément réfuté cette thèse. La cause principale évoquée par les opposants de la première thèse est que certains petits éleveurs auraient abandonné cette activité durant l’été de peur de voir leurs élevages décimés par les fortes chaleurs. Par ricochet, depuis la fin du mois de Ramadhan, la demande dépasse nettement l’offre. Du côté des fruits et légumes, il n’y a aucune régulation des prix. Ces produits s’envolent de jour en jour. Un petit tour au marché renseigne sur cette hausse. Toutes les ardoises sont salées sauf peut-être celle posée devant les carottes : 25 dinars le kilo sinon toutes les autres crèvent l’oeil. La pomme de terre entre quarante et quarante cinq dinars, les choux-fleurs entre soixante et quatre-vingts dinars le kilo, le poivron entre cent et cent vingt dinars, la tomate à cent vingt dinars et la liste est longue. Du côté des fruits, pas moins de cent dinars. En voici quelques exemples: la mandarine entre cent et cent cinquante dinars, la belle orange à cent quarante dinars, la banane vendue jusque-là jusqu’à cent dinars a grimpé pour atteindre cent cinquante dinars et la pomme à cent soixante dinars. En tout cas, personne n’arrive à expliquer cette hausse qui ne cesse son ascension vertigineuse. Même du côté des marchands, on n’arrive pas à donner des explications. « C’est l’hiver. Il pleut et les producteurs ne mettent pas une grande quantité sur le marché. Et puis, tout coûte cher. On ne sait pas où vont les choses. Pourtant, notre pays n’est pas assez pauvre et a tous les moyens de développer son agriculture », telle est la seule explication qu’a pu donner l’un d’eux. En tout cas, personne ne peut programmer ses dépenses, des situations inattendues viennent à chaque fois perturber les bourses des ménages.
Amar Ouramdane