Site icon La Dépêche de Kabylie

Un an de prison ferme pour falsification de document

Le tribunal correctionnel d’Akbou a condamné avant-hier, à un an de prison ferme assorti d’une amende de 50 000 DA, un ex-entrepreneur pour falsification d’extrait de rôle. Le hic dans cette affaire qui défraie la chronique est que le mis en cause,  » voulant dénoncer un réseau de falsification d’extraits de rôle au niveau d’Akbou « , comme il le clame, est accusé d’être l’auteur de ce délit dont il voulait  » démasquer  » ses  » vrais auteurs « . En effet, dans une correspondance adressée, le 17 décembre dernier, à M. le ministre de la Justice Gardien des sceaux, cet homme, originaire d’Akbou, a demandé à ce responsable d’intervenir  » pour le délivrer de l’acharnement judiciaire » dont il se dit être victime. « En ma qualité de militant d’une association qui s’appelle Jeunesse algérienne d’avant-garde de lutte contre les fléaux sociaux de la wilaya de Béjaïa, je voulais enquêter sur la provenance de faux documents et, finalement, j’ai découvert l’existence d’un réseau de falsification et de vente de faux extraits de rôle. J’ai alors dénoncé cette affaire auprès du ministère des Finances qui a ouvert une enquête. Mais, puisque des agents de l’administration relevant de cette tutelle sont impliqués dans cette affaire, on a mis l’accusation sur mon dos, comme si je suis l’auteur de la falsification « , a indiqué cette personne. Par ailleurs, cet ex gérant d’une entreprise de bâtiment dit être  » victime d’un acharnement de la part de la direction des impôts d’Akbou, suite à mon dépôt d’une plainte pour trafic d’extrait de rôles « .  » Voici ce que l’on subit lorsque l’on dénonce la corruption, et ce, malgré toutes les assurances du premier magistrat du pays et son incitation à vaincre la corruption qui est avérée dans notre pays », a écrit ce plaignant dans une lettre qu’il a transmise à M. le ministre des Finances en date du 31/12/2011. Le mis en cause, qui clame toujours son innocence, déclare qu’il fera appel dans cette affaire.

Boualem slimani

Quitter la version mobile