Nul besoin d’aller en haute montagne pour profiter du froid glacial sévissant ces derniers jours et nul besoin également de rappeler aux différents services en charge des établissements scolaires que l’absence de chauffage n’est guère encourageante pour les élèves.
Le nouveau CEM Dahmani Hocine sis au quartier des 140 lgts de la ville de Bouira est vidé de son personnel et de ses élèves depuis près de 09 jours, soit au lendemain de la reprise des cours suite aux vacances d’hiver. La raison est l’absence de chauffage dans les classes. Une carence et non des moindres qui a poussé l’ensemble du personnel enseignant à décréter “grève” jusqu’à ce que les conditions d’enseignement soient réunies. Hier-matin, M Merdoud, le surveillant général de cet établissement nous avouait que les profs avaient pris cette décision depuis plusieurs semaines, mais que l’administration leur avait demandé de surseoir à ce mouvement. Un sursis voulu car le branchement en gaz en cours allait se faire dans de cours délais. Mais voilà toujours selon notre interlocuteur, les travaux entamés ne sont toujours pas achevés , la DLEP et les services de la Sonelgaz se rejettent la balle mutuellement. “Sonelgaz refuse de poser le compteur de gaz tant que les travaux ne sont pas réalisés selon les normes de sécurité et cela va de soit…’’ révèle M Merdoud. Sur place, aucune trace des enseignants grévistes, toutefois nous rencontrerons un parent d’élève hors de lui qui ne comprend pas pourquoi cet établissement a été ouvert alors que les conditions rudimentaires pour assurer les cours ne sont pas assurées ‘’ Il en va ainsi de tous les établissements scolaires qui sont contraints de recevoir les élèves pour des raisons politiques….des ouvertures politiques qui se payent chères au détriment de la santé de nos enfants…’’ D’après M Merdoud, les profs devraient, si tout se passe bien, rejoindre leurs postes à partir de dimanche prochain. Les parents d’élèves eux se demandent déjà comment rattraper le retard engendré par cette “grève’’.
H B.
