Les habitants des quartiers de Targa Ouzemour n’en finissent pas de vivre le calvaire d’un mauvais cadre de vie.
Ils ont, à plusieurs reprises, porté à la connaissances des autorités compétentes les problèmes d’aménagement et de revêtement de pistes, de drainage des eaux, des canalisations de l’oued Oumial, de branchements au gaz de ville et à l’électricité d’alimentation en eau potable et de transport, des soucis qui leur ont toujours empoisonné l’existence, Ils déplorent l’absence des pouvoirs publics, lesquels au lieu d’entreprendre des actions concrètes sur le terrain, pour montrer aux citoyens qu’elles sont à l’écoute de leurs préoccupations et faire jaillir, en eux, une lueur d’espoir quant à l’amélioration prochaine de l’environnement de leur quartiers, ils se limitent, le plus souvent, à faire des promesses. Des promesses qu’ils n’ont pas tenues jusque-là. Ce qui, inévitablement, augmente d’un cran le courroux des citoyens.
Et pour crier haut et fort leurs doléances et exprimer leur ras-le-bol de ces mauvaises conditions de vie, des habitants de Targa Ouzemmour, encadrés par leur association socioculturelle « Assirem » ont été jusqu’à fermer, carrément, à la circulation automobile la route qui mène à leur cité et à l’université A. Mira.
Ce jour-là le 25 septembre 2011, pour rétablir le trafic et calmer un tant soit peu la colère de la population, une réunion, regroupant, autour du chef de daïra, le P/APC de Béjaïa, les représentants des directions de l’exécutif concernées et les représentants de l’association « Assirem », a été tenue en urgence au siège de la daïra. Une plate-forme de revendications en dix points a été établie et les responsables présents se sont, selon le PV de la réunion, tous engagés à trouver, pour chaque problème, la solution adéquate. Or, plus de trois mois plus tard, dans une déclaration, les habitants font mention du « silence observé par les responsables concernés pour la prise en charge effective des revendications ».
Cette « déclaration-appel » a trait à une assemblée générale des habitants des quartiers de Targa Ouzemour, prévue pour le vendredi 20 janvier prochain, à l’effet d’organiser « une marche de protestation et la tenue d’un sit-in devant le siège de la wilaya, pour exiger l’application du contenu de la plate-forme formulée par l’association. »
Il reste à espérer qu’ils seront entendus, avant que des actions musclées, que tous réprouvent, ne soient enclenchées.
B. Mouhoub