Les habitants de la cité des 36 logements évolutifs ex cité Ben Amara Amar, au chef-lieu de la commune d’Aïn Hjar, à une
dizaine de kilomètres vers l’ouest de Bouira, se plaignent des conditions lamentables et précaires dans lesquelles ils ont été relogés depuis 2009, dans le cadre de l’opération de résorption de l’habitat précaire. Ainsi la chaussée traversant le quartier est carrément impraticable, n’ayant jamais été aménagée. Partout au long de cette route, le visiteur de passage pourra constater des nids de poule, d’énormes fossés et autres flaques d’eau. «Durant l’hiver cette route est impraticable, même pour les piétons tant que subsiste l’inexistence de trottoirs…
On évite même de sortir de nos maisons, notamment de nuit car notre quartier sombre dans le noir à cause de l’absence de l’éclairage public», nous dira Bouzid, l’un des habitants du quartier. «Avant, on habitait dans un bidonville et maintenant que nous sommes ici, rien n’a changé. On continue toujours à souffrir le martyre, face au manque de commodités», ajoute-t-il. Aussi, les habitants souffrent de l’absence d’un réseau AEP et du réseau du gaz de ville, contrairement à la majorité des
habitants de la commune de Aïn Hjar, ils sont obligés d’utiliser des méthodes archaïques pour s’alimenter en eau potable. Dans tous les quartiers, on peut apercevoir de grandes citernes d’eau potable. «Ici c’est les camions citernes qui nous vendent de l’eau, notre quartier n’a jamais été raccordé à un réseau AEP, malgré que nous ayons installé des compteurs, mais nos robinets sont toujours à sec», nous dira notre interlocuteur, avant d’ajouter : «Pareil pour le gaz de ville, nous sommes les seuls au niveau du chef-lieu à utiliser encore le gaz butane, qui se fait de plus en plus rare ces derniers jours et même très cher». Le manque d’aires de jeu, d’espaces verts ou bien d’un stade matico ajouté à cela, la défaillance du service du ramassage des ordures et la vétusté du réseau d’assainissement, sont autant d’aspects que les habitants de ce quartier ont tenu à nous signaler. Les jeunes sont livrés à eux-mêmes, dans un environnement dépourvu de toutes commodités. «Les autorités locales nous ont à maintes fois promis de prendre en charge nos doléances, mais à ce jour, ils n’ont rien fait pour améliorer notre cadre de vie», nous dira un jeune habitant de ce quartier .
Oussama K
