“Le problème de la décharge publique se pose avec acuité”

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“Le problème de la décharge publique nous irrite vraiment et cela depuis deux ans. Une commission de wilaya s’est déplacée sur les lieux où on a choisi deux sites. Malheureusement, quelques citoyens pour des raisons que nous ignorons perturbent toujours l’implantation de ces décharges”

La commune de Tizi N’Berber recèle des potentialités indéniables, notamment touristiques. Elle, en trois mots, en quête de développement. Les responsables locaux redoublent dans cette optique d’efforts pour faire sortir leur commune d’une situation de sous-développement qui n’a que trop duré.

Des projets tous azimuts ont été lancés ses dernières années pour rattraper un retard certain en matière d’équipements publics, surtout, sur le territoire de cette municipalité. En marge du championnat de wilaya de karaté-do qui s’est déroulé en décembre dernier à Tizi N’Berber, nous avons profité de notre présence sur les lieux où nous avons rencontré le premier responsable de la commune en l’occurrence Moula Hassene Abdelaziz qui s’est confié à notre journal sur plusieurs sujets.

La Dépêche de Kabylie : Dans le secteur de l’éducation, on vient d’apprendre que vous avez bénéficié du projet d’ un lycée

Moula Hassene Abdelaziz : Effectivement, et après tant de souffrances, on a pu bénéficier d’un lycée 800/200. L’étude de ce projet est en cours et le démarrage des travaux nous dit-on est prévu pour le mois de février prochain. Ce projet mettra fin au calvaire des 631 lycéens qui fréquentaient auparavant les lycées d’Aokas et de Souk El Tenine. Dans le palier moyen, nous avons trois établissements dont un CEM base 6 qui est opérationnel depuis deux ans. Nous avons un problème de demi-pension car les élèves de cette infrastructure éducative prennent leurs repas provisoirement au niveau de deux écoles primaires. C’est pour cela, nous sollicitons l’inscription d’une demi pension pour mettre fin à ce problème.

Concernant le parc logements, est-ce que vous êtes satisfait du programme qui vous a été attribué ?

Pour ce qui est du programme FONAL, je suis entièrement satisfait du quota confié qui est de l’ordre de 800 logements et ce, depuis 2008. Quant au programme de logements sociaux, la commune a bénéficié et pour la 1re fois de son histoire de 40 logements sociaux. Les travaux ont démarré dernièrement au grand bonheur de la population.

On dit souvent que l’eau est la vie. Votre commune souffre-t-elle de cette denrée précieuse?

Sincèrement, en matière d’alimentation, les différents quartiers de la commune en eau potable, la dotation est suffisante, puisqu’en 1998 un forage fut réalisé. Dernièrement, on a bénéficié d’un projet pour la réalisation d’un château d’eau tampon de 500 m3 pour une cagnotte de 8 milliards de centimes. Une fois achevé ce projet mettra fin définitivement au problème d’eau.

On a appris que le choix de l’implantation de la décharge publique vous irrite. Qu’en est-il au juste ?

Le problème de la décharge publique nous irrite vraiment et cela depuis deux ans. Une commission de wilaya s’est déplacée sur les lieux où on a choisi deux sites. Malheureusement, quelques citoyens pour des raisons que nous ignorons perturbent toujours l’implantation de ces décharges. Cela, nous a poussé à introduire l’affaire devant les juridictions compétentes.

Pour ce qui est des routes, on a remarqué que vous êtes bien gâtés, même si quelques endroits sont toujours dégradés.

Le peu que l’on puisse dire est que les routes desservant notre localité sont quand même abordables. Malgré cela, plusieurs sections de routes méritent en urgence leur revêtement à l’image du tronçon : Bourbiaa-Ait-Idris, cw15, Tarachoucht-Aokas. D’ailleurs, on a eu l’aval pour le revêtement de ces sections en BB (tapis). Une enveloppe de 10 milliards leur est consacrée et les travaux vont démarrer incessamment.

On a aussi appris que vous avez des propositions de la part d’investisseurs pour la réalisation de 3 carrières. Y a-t-il vraiment des entraves de la part des citoyens pour leur réalisation ?

Le choix des sites est effectué par la direction des mines et de l’industrie de la wilaya de Béjaïa. Pour moi, je ne suis ni pour, ni contre. Actuellement, la procédure réglementaire dans ce genre d’opérations est engagée et l’enquête déterminera la suite à donner à ces carrières Je persiste et je signe : l’avis des élus est l’avis de la population.

Vous venez d’accueillir sur votre territoire le championnat de wilaya de karaté-do, et sincèrement, vous avez réussi le pari. Un mot sur l’organisation de ce championnat.

Comme vous venez de le constater et de l’avis de tous les participants, l’organisation était parfaite et nous avons mis tous les moyens à leur disposition pour la réussite de cet événement sportif.

Qu’en est-il des infrastructures sportives ?

Nous avons un manque criard en ce qui concerne les infrastructures au niveau de la commune et la seule salle de sports, le peu de terrains combinés ainsi que le terrain de football qui n’est pas homologué à ce jour, sont un vrai obstacle et ne peuvent en aucun cas subvenir aux jeunes des 32 villages. Dernièrement, on nous a promis d’inscrire trois projets pour la réalisation de terrains de proximité. Les assiettes de terrains existent et les choix de terrains sont effectués. Nous attendons la concrétisation des promesses de la part de la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Béjaïa, sur le terrain.

Un dernier mot pour conclure…

Sincèrement, je suis très touché que vous ayez fait le déplacement pour couvrir nos activités. J’espère que le beau paysage et l’hospitalité des gens de notre commune vous ont marqués. Je vous invite à revisiter une autre fois notre région.

Entretien réalisé par S. Chenouf

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