Bouira ne sera pas en reste…

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Entre autres dates phares retenues dans l’agenda amazigh, Yennayer, le Nouvel an berbère, est sans aucun doute le rendez-vous le plus fêté par la quasi totalité des familles algériennes qui, d’une manière générale, célèbrent l’événement autour d’un plat traditionnel rappelé à la souvenance. Jusqu’à il y a quelques année, c’était ce reflexe social, hérité d’un passé millénaire, et passant presque inaperçu qui marquait Yennayer. La nouveauté depuis la reconnaissance relative de la réalité identitaire amazighe, est que le Nouvel an amazigh est désormais fêté « officiellement » par l’administration, sans pour autant qu’il ne soit décrété jour férié. A Bouira, c’est la maison de la culture Ali Zamoum qui, d’une manière timide et, encore une fois, folklorique, ouvre ses portes à Yennayer. Pour ce faire, une exposition mettant en relief la sempiternelle robe kabyle et les ustensiles ancestraux, a été retenue au programme du Nouvel an. Fort heureusement, coïncidant avec les festivités du Nouvel an, la semaine culturelle de Béjaia, accueillie depuis hier dans les couloirs de la maison de la culture, apporte plus de couleurs à l’entame de l’an 2962. Par ailleurs, la direction de la culture offre enfin l’opportunité aux familles bouiries de rompre avec la monotonie en suivant les prestations artistiques de Louiza, Abranis et le jeune prometteur Kamal Halouane. Le spectacle est prévu au niveau du stade olympique de Bouira, aujourd’hui à partir de 14 heures. A leur manière, les étudiants du DLCA (Département de Langue et Culture Amazighes) de l’université Akli Mohand Oulhadj ne sont pas passés à côté de l’événement, leur amphi a accueilli l’écrivain Brahim Tazaghart qui animera une conférence qui se voulait une rétrospective sur les acquis de tamazight et, surtout, une projection que le conférencier voulait « décennale et intelligente ». A côté de cette communication une pièce de théâtre jouée par la troupe de l’association Ithran avait été programmée pour la journée d’hier. Du côté du mouvement association, l’association Ithran n’a, faute d’aide conséquente, prévu que deux journées pour commémorer Yennayer à Taqerbuzt. Exposition, projection de documentaires, pièce de théâtre conférence animée par M. Abdennour Abdeslam sont autant d’activités arrêtées par l’association.

S.O.A

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