… à Seddouk Bouadda aussi…

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Prévu en deux jours, mais écourté en raison de l’indisponibilité de la salle des fêtes de la commune de Seddouk, la première édition du concours de poésie kabyle, organisée par l’association socioculturelle AZAR de Seddouk Ouadda, a eu lieu le mercredi 11 janvier 2012. « Nous avons choisi la date symbolique du premier jour de l’an amazigh pour organiser notre première édition du concours de poésie kabyle, dans le but de faire valoir la culture amazighe dans toutes ses composantes en rappelant que s’il y a nécessité d’accorder un intérêt particulier à la préservation des coutumes et des traditions léguées par nos ancêtres par des manifestations conviviales et festives, il y a aussi nécessité de compléter l’enseignement de la langue Amazighe par la promotion de sa culture, appelée à être considérée comme un enrichissement de la culture nationale. Nous avons besoin de cinéastes, de poètes, de chanteurs, de comédiens, d’écrivains… pour que l’Amazighité gagne la place qu’elle mérite et qui lui revient de droit dans notre pays et en Afrique du nord.», a répondu le président de l’association socioculturelle AZAR à une question qui lui a été posée sur les objectifs d’un tel concours. Il est bon aussi de souligner que ce concours, qui a été une réussite totale, a vu une participation importante de poètes, jeunes et moins jeunes et dans les deux sexes, ce qui augure d’une relève certaine. En effet, ce sont 13 poètes, sur les 14 inscrits, qui se sont succédés sur l’estrade pour lire, chacun, trois poèmes devant un jury composé de trois membres ayant des connaissances approfondies en langue et culture Amazighes. Trois lauréats ont été récompensés. Le premier prix est revenu à Bensid Sofiane, à qui il a été décerné un micro ordinateur, le second prix a été arraché par Bensid Sabrina, qui a bénéficié d’un téléviseur couleur et le troisième prix par le quinquagénaire Ait Khelifa Bouzid, a qui il a été offert un DVX. Notons que les participants ont été gratifiés, chacun, d’une fleur et d’un tricot portant le sigle de l’association Azar. Bravo donc pour les membres de l’association socioculturelle Azar de Seddouk Bouadda qui ont su imposer leur association comme acteur incontournable de la scène culturelle dans la wilaya de Béjaïa. Même manquant terriblement de moyens logistiques et financiers, leur volonté et leur abnégation ont largement suffit à entreprendre une action d’envergure qui a donné une dynamique à l’acte culturel et une occasion à des poètes de tout âge de faire éclater leurs talents.

L. Beddar

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