Séminaire sur l'échographie au 1er et 2e trimestres

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Un séminaire de formation d’une journée a regroupé ce samedi 14 janvier 2012, les gynécologues de trois wilayas, à savoir Tizi-Ouzou, Béjaïa et Bouira. Le laboratoire Dar Al Dawa (DAD) de Jordanie, assure un cycle de formation à l’intention des gynécologues algériens, dans l’échographie notamment.

La rencontre a eu lieu à l’INTHT de Tizi-Ouzou. L’ouverture des travaux a été faite par le Dr Sadji, médecin gynécologue, référence nationale dans le domaine et invité d’honneur. Pour lui, le dépistage des malformations du fœtus est possible en Algérie. Le docteur attire l’attention sur la prévention qui passe, justement, par le dépistage. La décision devrait être prise avec l’ensemble des médecins pour élargir cette forme d’imagerie qu’est l’échographie, qui n’est pas en contradiction avec la religion musulmane. Il insiste sur ce genre de formation afin que les gynécologues algériens progressent dans le domaine. Cette progression ne peut se faire sans voir ce qui se passe autour de nous et dans les pays dits avancés et dont la technologie, dans ce domaine, a atteint le top. Les maladies fréquentes, décelées par le dépistage, sont celles de l’encéphale et du coeur que les gynécologues algériens ont réussi à découvrir, au même titre que leurs collègues d’outre-mer. Le docteur préconise des références par région. Il sollicite, aussi, le ministère de la Santé pour inclure un module d’échographie à l’université pour les futurs médecins. Toutes les compétences algériennes doivent être sollicitées à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. Ces compétences sont rares et le matériel manque de par sa cherté. L’intervenant, le docteur Jean-Philippe Bault, ( CPDP Poissy Saint – Germain, CHU Kremlin – Bicêtre- France ) gynécologue -obstétricien, a longuement développé son sujet “Echographie normale au 1er trimestre”. L’échographie est la pierre angulaire de l’obstétrique», dira-t-il. “L’initiative du laboratoire DAD est remarquable. Il faut que vous arriviez, ici en Algérie, à avoir un certain nombre de référents !», pour appuyer l’idée avancée par le Dr Sadji. Dans son intervention, il traite de « L’échographie et du dépistage” le nombre de foetus, la mobilité le cardiaque, la longueur crâno-caudale dont la date du début de la grossesse est importante à se rappeler. La courbe de Robinson est la plus usitée en échographie. En morphologie, dira-t-il, il y a quatre choses qui sont reconnues, le contour de la tête crânienne, la ligne médiane, la paroi abdominale antérieure et les quatre membres avec trois segments. Le Dr s’attarde sur “la mesure de la Clarté Nucale (CN)”. Il explique son importance en citant deux spécialistes : le Dr Langdon Down qui, en 1866, déjà décrivait un syndrome caractérisé par une augmentation de tissus mous à la nuque. Puis, en 1992, K. Nicolaids et son équipe décrivent l’utilisation de la CN dans le dépistage des anomalies. C’est pourquoi, actuellement, la CN est l’un des trois marqueurs permettant un calcul intégré du risque d’anomalie chromosomique Cette mesure s’effectue au 1er trimestre de la grossesse (utile au dépistage d’anomalies cardiaques). Il attire l’attention des présents sur la nécessité de cette C N. Comment réaliser cette CN ? Le Dr dira : “90 % des mesures sont faites par voie vaginale. Il termine son intervention par les critères qui sont nécessaires à l’image. Il cite la position de la tête, la coupe zoomée, entre autres. Les travaux se poursuivront avec au programme, la présentation de certains produits pharmaceutiques tels le Cloracef et le Flucoheal. Dans l’après-midi, “Echographie normale au 2e trimestre et la présentation d’autres produits”. Le directeur général du DAD clôturera, enfin, le séminaire par une prise de parole en guise de mot de la fin suivi de remise de prix aux participants.

Arous Touil

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