La baisse sensible de la température, ces derniers jours, qui atteint durant la nuit les -10 degrés en haute Kabylie, sans qu’elle ne soit suivie de pluie ou de neige, a eu de sérieuses conséquences dans ces régions, notamment par la formation d’importantes couches de verglas sur les routes et les végétations dans les champs.
Ces épaisses couches de verglas ont d’ailleurs causé d’importants désagréments aux automobilistes, en particulier durant ce week-end, sur les routes des daïras de Ouacifs, Aïn El Hammam et Beni Yenni. Sur la RN71 reliant la daïra de Beni Yenni à Aïn El Hammam, par la commune de Yatafène, la circulation automobile est carrément impossible, notamment au lieudit Torna Oukermoudh (le virage de la tuile) où les automobilistes ont dû faire demi tour à cause de l’impossible maîtrise des véhicules. Une camionnette de marque Nissan, dont le propriétaire a perdu le contrôle, s’est retrouvée dans le fossé mais fort heureusement du côté haut de la chaussée. Le chemin de wilaya n°11, reliant les communes d’Iboudrarène et Yatafen par le village Darna, a connu également le même problème au lieudit Lahouana, et ce, à cause d’une épaisse couche de verglas. Les automobilistes ont dû attendre jusqu’à 11heures du matin pour pouvoir emprunter ce CW. Le même constat a été fait sur la RN 30, entre le carrefour de Takhoukht et le barrage de Taksebt, où ce tronçon, connu pour son humidité légendaire, est devenu dangereux et glissant à cause du verglas, surtout avec le barrage de Taksebt dont les premiers effets sont l’augmentation du taux d’humidité surtout depuis les récents travaux de revêtement en béton bitumineux de la chaussée qui a eu pour effet de lisser la surface qui devient, sous une épaisse couche de verglas, une véritable patinoire. Au niveau des lieux dits Thaleghloughth et Thirkabine, toujours sur la RN30 au niveau du chef-lieu d’Iboudrarène et jusqu’au col de Tizi n’Kouilal, la situation est aussi inquiétante pour les automobilistes qui ont du mal à maîtriser leurs voitures à cause d’une chaussée extrêmement glissante. Un conducteur de fourgon a eu à le vérifier à ses dépends, jeudi dernier dans la soirée, quand, de retour de la montagne, son véhicule s’est mis à glisser sur la chaussée avant de buter sur un talus. Devant cette situation, les responsables locaux, comme cela a été le cas dans la commune de Yatafène, n’ont eu d’autres solutions que d’étaler du sable ou du tuf sur ces routes non ensoleillées (Amalou) et dangereuses à la circulation. Mais seules la prudence et la limitation de vitesse sont à même d’éviter des accidents graves, comme le recommandent les éléments de la protection civile de Ouacifs, sollicités à chaque fois pour venir à la rescousse des personnes en détresse. Ces hommes au service de l’action humanitaire vont, à chaque fois, au charbon intervenant particulièrement durant la nuit, dans des situations pénibles et dangereuses.
Nassim Zerouki