Menaces de mort contre un journaliste de la Dépêche de Kabylie

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Notre correspondant permanent à Tizi Ouzou, Aomar Mohellebi, a reçu des menaces de mort, hier matin, par téléphone, de la part d’une personne se revendiquant du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD).Il était 10h 25 min quand le téléphone du bureau a a sonné. Par hasard, c’est le journaliste concerné qui a répondu. Alors, le correspondant anonyme lui a adressé, sans qu’il sache à qui il avait affaire, des menaces de mort d’un ton sec et menaçant : “Vous dites à ce Aomar Mohellebi qu’il va payer très cher pour l’article qu’il a fait sur Saïd Sadi. Son châtiment sera la mort”. Et de raccrocher au nez de notre correspondant. Celui qui a proféré la menace ignorait sans nul doute que le téléphone était doté d’un afficheur, autrement,il ne se serait jamais aventuré à perpétrer un acte aussi dangereux, en utilisant son propre portable.Suite à ce grave acte, notre journaliste a saisi, par téléphone, le directeur de la rédaction et le directeur du journal. Après quoi, il s’est dirigé au commissariat de police du IIe arrondissement. Il a déposé plainte au bureau n°2 en communiquant le numéro de téléphone de l’auteur de la menace et ses propres coordonnées.Le bureau de la Dépêche de Kabylie a constitué juste après un avocat chargé de rédiger et de transmettre la plainte au parquet. Accompagné de l’avocat, notre journaliste a rencontré au tribunal un procureur auquel il a raconté, dans le détail, les circonstances de la menace et montré une coupure du journal où figure l’article à l’origine de ce fâcheux événement.Le procureur doit ouvrir à partir de cette matinée une information judiciaire pour identifier l’auteur de la menace grâce à son numéro de téléphone communiqué à tous les services de police concernés par ce genre de recherches.Selon l’avocat de notre journaliste, une menace de mort est un délit d’une extrême gravité puisqu’il relève de la criminelle.Rappelons que dans notre édition d’hier, un article a été rédigé par le journaliste en question faisait une lecture de l’interview accordée la veille par Saïd Sadi au journal El Watan. Le journaliste a tenté d’éclairer les lecteurs sur un certain nombre de choses par rapport aux déclarations du chef du RCD. Rappelons aussi que c’est la deuxième fois que le RCD s’en prend au même journaliste à cause de ses écrits.

B. T.

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