Le centre universitaire colonel Akli Mohend Oulhadj de Bouira, fait face à un important mouvement de protestation de la part des étudiants. Ces derniers, ont paralysé les départements de droit, d’économie et sciences commerciales et des langues, en signe de mécontentement vis-à-vis de l’administration.
En effet, hier dimanche, les étudiants du département de droit, ont enclenché une grève ouverte, pour s’indigner, selon les étudiants, des conditions d’enseignements qui règnent au sein de leur institut. Parmi les doléances de ces étudiants en colère, l’ouverture de postes de magistère en sein de leur faculté mais aussi, l’instauration du Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA). Samir, un des leadeurs de ce mouvement de grogne, relèvera : ‘’ Pourquoi les étudiants de Bouira, doivent aller à Tizi-Ouzou, ou bien à Alger, pour continuer leurs études de postes graduations ? “On exige de l’administration d’ouvrir une branche pour le CAPA à Bouira’’, a-t-il affirmé. Un autre, exposera l’épineux problème du magistère et les conditions draconiennes, d’après les étudiants, qui y sont exigées. : ‘’ Les conditions pour passer son magistère en droit, sont quasi impossible à remplir pour la majorité des étudiants’’, estimera cet étudiant, avant de préciser : ‘’ Pour prétendre au magistère, il faut que l’étudiant doit avoir été major de sa promotion durant les trois ans de la licence, ensuite, il ne doit en aucun cas, avoir passé par la case rattrapage, ou bien la synthèse, tout au long de son cursus… C’est une aberration !’’, fulminera notre interlocuteur. Selon l’administration du département de Droit, ces critères de sélection pour passer le mastère, sont là pour garantir un meilleur niveau d’études, mais aussi, afin de donner aux étudiants l’envie et la nécessité d’attendre l’excellence en la matière. Cet argument, ne semble pas convaincre les étudiants interrogés, qui se disent choqués et ulcérés par tant de mépris de la part de l’administration de la fac. : ‘’ Sur 100 étudiants, seuls 3 peuvent remplir ces conditions absurdes ! Ce sont des mesures, qui visent à démolir les étudiants et les décourager’’, rétorquent les principaux concernés. Par ailleurs, au niveau des départements d’économie et sciences commerciales et des langues, les étudiants observent depuis jeudi passé un débrayage général, dans le but d’obtenir d’avantage de postes au concours de magister et une flexibilité des conditions d’accès : ‘’ Avec ce système, les étudiants sont condamnés à se contenter par une simple licence et comme chacun le sait, cette dernière, ne vaut pas grand chose de nos jours sur le marché de l’emploi’’ , nous dira Mahfoud, étudiant en dernière année de sciences commerciales. A signaler enfin, que de son côté l’administration tente de contenir la colère des étudiants, en organisant des rencontres ayant pour principal objectif, trouver une sortie de crise au plus vite, tout en sachant que les examens du 1er semestres sont prévus dans une quinzaine de jours.
Ramdane.B