Après avoir boudé les cours et observé une grève, avant-hier, les lycéens de la daïra de Boghni, notamment ceux scolarisés au technicum Dahmani et au lycée Zamoum, sont descendus dans la rue pour réclamer la limitation du nombre de cours susceptibles de rentrer dans la constitution des sujets des examens du bac. Ainsi donc, alors que rien n’indiquait qu’un mouvement de protestation allait être enclenché au lycée Zamoum, la rue le jouxtant s’est transformée, au début de la matinée, en un lieu de rassemblement de lycéens du technicum, venus persuader leurs camarades de participer à une marche de protestation. Finalement, les lycéens de l’établissement Zamoum, habitués à emboîter le pas à ceux du technicum, ont répondu à l’appel des initiateurs de la marche en sillonnant, dans le calme, la principale artère du centre-ville en prenant la destination du siège de la daïra.
Et pour réussir leur action, les lycéens, sous l’œil vigilant des éléments de la sûreté de daïra, ont scandé des slogans hostiles au ministère de l’Education. En outre, les élèves des classes de terminale estiment être lésés par la décision d’avancer les examens du bac, ce qui est interprété comme un manque à gagner en temps pour préparer comme il se doit les épreuves d’examen sur lequel dépend l’avenir de milliers de lycéens, car constituant, d’après un élève de terminale du lycée Zamoum, “le seul moyen d’aborder l’avenir plus sereinement”. Enfin, il faut savoir que la contestation des lycéens, même si elle est différemment appréciée, du fait qu’elle survient après celle menée l’année dernière pour le même motif, peut être une arme à double tranchant, d’autant plus que les enseignants affirment que “limiter les cours peut constituer un antécédent et habituer le lycéen à la facilité et, par conséquent, aboutirait à la dégradation de la valeur du bac”.
M. Haddadi