Peu d’impact sur le marché

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Joignant l’acte à la parole, les vétérinaires ont maintenu hier leur mot d’ordre de débrayage. Selon le secrétaire national chargé de l’organique au sein du syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l’administration publique (SNVFAP) Djamel Sayad, le mouvement a été massivement suivi. Seulement le service minimum a été assuré, ajoutera ce dernier. En effet, une petite virée aux quelques abattoirs et le constat est vite établi. Les vétérinaires ont exécuté leur menace. Une plaque sur laquelle a été mentionnée « vétérinaires en colère » a été placardée au niveau du service vétérinaire. Pour ne citer que ceux-ci, les abattoirs municipaux situés à la cité des Annasers et au Ruisseau sont fermés et resteront ainsi durant les trois jours de grève, selon leurs responsables respectifs. Selon le Dr Kaddour Hachimi Karim, secrétaire général dudit syndicat, « le directeur des abattoirs a pris une sage décision de ne pas mettre en péril la santé des consommateurs ». Les quelques bouchers qui se sont déplacés tôt le matin pour s’approvisionner en viande sont retournés bredouille. Il n’y avait que de la carcasse en vente, nous dit un responsable de l’abattoir du Ruiseau. Les plus malins, ont fait leurs réserves depuis le mercredi dernier, soit quatre jours avant l’entame de la grève des vétérinaires. C’est du moins ce que nous ont confirmé les quelques bouchers du marché Meissonnier avec qui nous avons pris attache. « Nous étions obligé de faire du “stock » nous a dit l’un d’entre eux. Un autre ajoute avec ironie « nous sommes en mois de carême et la demande sur la viande est importante ». Les étals de la boucherie de ce dernier sont pleins de marchandises. Pour ce qui est des prix de la viande, ils sont inchangés par rapport aux journées précédentes. Ce qui nous mène à dire que l’impact de la grève des vétérinaire, du moins pour son premier jour, n’est pas perceptible sur le marché. Pour rappel, les vétérinaires protestent, pour faire valoir leurs revendications socioprofessionnelles. Ils demandent l’introduction de trois indemnités à savoir celle des risques et contagion, de la documentation et de l’indemnité spécifique globale à leur salaire. Un salaire qualifié par les protestataires “d’indécent ». Il ne dépasse pas, selon Sayad, les 14500 DA.

Wassila Ould Hamouda

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