Plusieurs lycéens des classes terminales à Tizi-ouzou ont renoué avec la grève. Ils revendiquent une plus longue période de révisions avant la tenue de l’examen du Bac, sésame d’entrée à l’université.
La dernière sortie médiatique du ministre de l’éducation nationale n’a pas réussi à rassurer les prétendants au baccalauréat de la session 2011/12. Au contraire, le discours du premier responsable national de secteur semble avoir eu l’effet inverse. C’est le cas de le dire à en juger la grogne qui a sévi, hier, parmi les élèves de plusieurs classes d’examen et dans beaucoup d’établissements scolaires à travers le territoire national, notamment à Tizi-ouzou. Hier encore, un large débrayage a été observé par les élèves, touchant cette fois des établissements dans des localités qui étaient jusque là épargnées par les grèves. Les assurances de Benbouzid, qui avaient trait principalement aux conditions dans lesquelles se déroulera l’examen n’a, cependant, pas suffit à rassurer les élèves qui ont, d’ailleurs, tenu à le démontrer dès le lendemain. Hier, la paralysie a été constatée au niveau des lycées de Draâ Ben Khedda et Azazga, où les élèves n’ont fait que reprendre leur mouvement, déjà entamé depuis la semaine dernière, mais aussi à Fréha, nouvellement touchée par le débrayage. Boghni a par ailleurs connu une marche des candidats à l’examen du bac. Ces derniers sont, pour leur deuxième journée de contestation, descendus dans la rue afin de montrer leur mécontentement au sujet des modalités de l’examen de cette année. Mais aussi pour exprimer leurs craintes. Au niveau du chef-lieu de la wilaya, aussi, les élèves n’étaient pas en reste, les lycéens des classes terminales au niveau de l’établissement Rabah Stambouli (ex-Hamlat) et du lycée Amirouche ont observé en début de matinée, un rassemblement devant la direction locale de l’éducation nationale. D’après les déclarations du ministre, les sujets du Bac ne porteront que sur » les cours effectivement dispensés avant la date du 10 mai 2012 « , avec comme prime, » aucune référence ne sera faite à l’approche par compétence « . Par la suite, » la commission nationale de suivi des programmes arrêtera, à cette date, pour chaque filière et pour chaque matière, les seuils fixant les limites du programme de référence destiné à l’élaboration des sujets d’examen « . Les élèves, quand à eux, ne l’entendent pas de cette oreille. Selon les propos recueillis chez certains d’entre eux contactés par nos soins, le discours de ministre » n’avais rien de rassurant « . Il en est ainsi pour la période de révision notamment. Celle-ci est jugée par les candidats « trop insuffisante « . En effet, et selon les grévistes, » la date fixée par le ministre pour l’arrêt des cours doit être avancée d’au moins une semaine. Ceci, afin de nous permettre de bénéficier de beaucoup plus de temps pour les révisions avant le jour J « . L’arrêt des cours est prévu pour le 10 mai 2012, le Bac blanc est, quand à lui, annoncé avant le 11 mai. Un paradoxe, étant donné que ce dernier ne peut avoir lieu avant la fin des cours. Selon le ministre, » une période de 23 jours sera, par la suite, léguée aux candidats pour les révisions « . Cette période est en réalité répartie entre le bac blanc, qui ne se fera logiquement qu’après l’arrêt des cours, puis celle des corrections. Après cela, les terminales n’auront droit, au maximum qu’à une semaine de révision pour le test final. Ajouter à cela, le seuil des programmes entrant dans l’estimation des sujet, qui ne peut » être profitable pour les concernés « . Pour leur part, et d’après des échos qui sont parvenus de la capitale, des élèves des classes terminales ont organisé hier, une marche, en réponse justement aux » assurances du ministre Benbouzid « . C’est dire que les candidats au baccalauréat ne sont pas près de lâcher prise avant d’avoir eu gain de cause. Pour rappel, les modalités appliquées à l’examen du baccalauréat se résument en une période de révision de 23 jours, allant du 10 mai, date d’arrêt des cours, au 3 juin, date du début des examens.
T. Ch.