L’entreprise réalisatrice du projet de l’éclairage public de la ville de Draâ Ben Khedda a disparu des yeux des citoyens. Les bruits des travaux se sont tus. L’aménagement urbain de la ville de la cigogne n’est pas prêt d’être concrétisé. Plusieurs années se sont déjà écoulées et la ville n’a pas encore retrouvé sa quiétude et son harmonie dans son fonctionnement de tous les jours. Bien au contraire ! L’état des rues, des trottoirs et des places se dégrade de plus en plus. L’artère principale, qui porte le nom du colonel Amirouche, illustre cet état de fait. L’anarchie règne depuis des années dans cette ville, jadis paisible et où il faisait bon vivre. La prolifération des débits de boissons alcoolisées illicites et le trafic de drogue et autres psychotropes ne cessent de gagner du terrain et de pervertir les jeunes, ravagés par le chômage. Les bidonvilles s’étalent dans tous les sens. L’usine de l’ex Cotitex, qui était le fleuron de l’industrie non seulement au niveau national mais aussi au niveau africain, ne recrute plus, pire, elle est menacée de disparition ! Une autre usine, la laiterie de Draâ Ben Khedda se débat, actuellement, dans de sérieux problèmes. Les travailleurs sont en grève depuis le 9 octobre de l’an dernier. Pour le moment, les citoyens paient les pots cassés, un sachet de lait est revendu à 30 DA dans plusieurs daïras de Tizi-Ouzou, atteignant même les 40 DA dans certaines localités.
Arous Touil