En l’espace de 48 H, la wilaya de Bouira a connu un mouvement de contestation sociale, qui rappelle étrangement et à toutes proportions gardées, celui de janvier 2011. Ainsi, les principaux quartiers de la ville, à l’exemple du quartier du ‘’ Château’’ (lire notre édition d’hier), ou celui de l’Ecotec en passant par Harkat, vivent depuis lundi dernier, un climat marqué par des escarmouches à répétition.
D’ailleurs, un signe qui ne trompe pas sur la relative tension au sein des ces quartiers, les services de l’ordre ont renforcé leur dispositif, tout au tour du chef-lieu de la wilaya et les bus des Unités républicaines de sureté (URS), sillonnent la ville. En effet, une année presque jour pour jour, depuis le déclenchement des émeutes de janvier 2011, la grogne sociale semble reprendre de plus belle au niveau de la wilaya. La soirée de dimanche passé a vu les premières étincelles de cette contestation, qui semble faire tache d’huile à travers les différents quartiers de la commune de Bouira. Comme il a été signalé dans notre édition d’hier, des escarmouches entre les forces anti-émeute et les jeunes manifestants des haouches du quartier du Château ont eu lieu durant la journée de lundi. Par ailleurs et durant la soirée de la même journée, le quartier populaire de l’Ecotec a connu lui aussi, un mouvement de protestation contre la mal-vie et la misère sociale, nous a-t-on signalé. Ces scènes de ‘’ révolte’’, se sont emparées du quartier de Harkat, où une cinquantaine de manifestants ont barricadé le boulevard principal à l’aide de blocs de pierres, dans la nuit d’avant-hier lundi. Dans la matinée d’hier, le chef-lieu de la wilaya semblait retrouver un certain calme. Toutefois, vers les coups de 14h, une cinquantaine de jeunes de la cité de l’Ecotec avait fermé la route, via des pneus incendiés. ‘’ C’est la misère sociale qui nous pousse à ce genre d’actions. Chômage, précarité crise de logements…etc. Tant de choses qui nous mettent hors de nous’’, s’est exprimé ce protestataire. Enfin, il est à signaler que les habitants du quartier du Château, menacent de réinvestir la rue à tout moment.
Ramdane B.