Le couffin, une culture à réinventer

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l Le sachet noir, cette horrible chose synthétique qui suit le citoyen partout et nulle part, est devenu un “élément naturel” du domaine du quotidien, à telle enseigne qu’on peut, sans grand risque de nous tromper, parler de “culture du sachet noir”. De toute façon, le mot “réflexe” colle très bien au rapport qu’à le citoyen avec l’horreur noir. “Vous me l’emballez dans un sachet noir”, annoncera-t-il, comme une suite logique, au commerçant.Ce sachet noir est encore plus agaçant, depuis qu’il est cédé gratuitement. Il prolifère à tel point qu’on a l’impression que le citoyen va aux souks pour acheter le sachet. Il est partout : dans la rue, sur les toits, accroché aux antennes TV, dans les champs et même dans les poches.Conçu à l’origine pour emballer l’ordure, il est devenu ordure.Là où ce sachet est, et c’est le moins que l’on puisse dire, encore plus horrible, c’est à la campagne. En effet, empruntant la RN pour aller vers l’est ou encore la RN18 qui coupe en deux la plaine de Aribs, le plastique, cette matière malléable, couvre les champs de blés, les vergers… Ce n’est pas exagéré de “supposer” que nos agriculteurs cultivent le sachet noir. A un moment donné, une rumeur faisait état de la conversion de sachets noirs en sachet blancs. Mais cela aurait-il changé quelques chose ? Rien, sinon que nos champs de blés “cultiveraient” alors des sachets blancs. Le changement viendrait plutôt du citoyen le jour où il se réapproprierait le couffin d’antan. Mais c’est toute une culture à réinventer.

T. O. A.

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