L’APW de Tizi-Ouzou tiendra sa session ordinaire aujourd’hui et demain. Au menu, l’adoption du budget primitif de l’exercice 2012 et l’évaluation de la situation des secteurs, entre autres ceux de l’habitat, de l’agriculture, des forêts et de la pêche.
Très attendue car intervenant dans des moments cruciaux pour cette institution, la session ordinaire de l’APW de Tizi-Ouzou se tiendra aujourd’hui et demain. Le moins que l’on puisse dire est que cela va chauffer au niveau de l’hémicycle Rabah Aïssat. Cela dans la mesure ou cette assemblée intervient dans une période où «la maison» ne respire pas la bonne santé. L’APW de Tizi-Ouzou traverse des moments difficiles depuis l’éclatement de l’alliance RCD – FLN, qui y menait le bal depuis l’installation de cette institution. Un divorce dont les conséquences risquent d’apparaître au grand jour à l’occasion de cette session. Les débats s’annoncent en tout cas chauds concernant notamment le budget primitif, qui sera soumis à la plénière. Un chapitre qui risque de susciter un brouhaha. Il s’agit notamment de celui relatif au budget alloué pour la JSK et pour le secteur de la culture, les deux estimés respectivement à 2,5 milliards et 1 milliard de dinars. Faut-il rappeler que ces deux subventions ont déjà provoqué une polémique. le P/APW d’obédience RCD jurait sur tous les toits que la JSK de Mohand Chérif Hannachi ainsi que le secteur de la culture que dirige Ould Ali El Hadi, ne bénéficieront d’aucune subvention de la part de l’APW. Mais voila que la commission des finances, la même institution que préside le FLN, a attribué des enveloppes assez conséquentes pour les deux secteurs. Une gifle en somme que le P/APW et son parti ne laisseront pas passer comme si de rien n’était. Mais que peuvent-il bien faire, se demandent les observateurs ? En fait, le budget sera soumis au vote et c’est la majorité qui l’emportera, sachant que le RCD sans le FLN, ne constitue pas la majorité. Notons que l’APW qui est composée de 47 élus est formée de 16 élus RCD, 15 FFS, 10 FLN et 6 RND. À vrai dire, ce vote pourrait s’avérer fatal pour le RCD, qui risque d’encaisser un autre coup dur. Il est quasi certain que le parti de Belkhadem votera pour la répartition proposée du budget, le FFS ne risque pas de dire non, lui dont un nombre important de membres siègent au niveau de la commission de finances. Si les deux formations se mettent sur la même longueur d’onde, le parti de Saïd Sadi ne pourra que constater «les dégâts». Du coup, il perdrait le contrôle, même d’une manière officieuse, de l’APW. En tout cas, c’est un scénario à ne pas écarter même si, en politique, on peut s’attendre à tout, notamment durant cette session. Une session qui intervient aussi, faut-il le signaler, à quelques encablures des élections locales. Des échéances qui pourraient pousser les uns et les autres parmi ces partis, à se repositionner dans le but de soudoyer le corps électoral. Des coups de théâtre ne sont donc pas à écarter.
M. O. B.