«Quatre ans, barakat !»

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Des habitants de la cité des 60 logements située en amont du centre-ville de Boghni, plus précisément en face du siège de la daïra considèrent, dans une requête adressée aux différentes autorités, qu’ils sont gênés dans leur quiétude en raison des agressions que ne cesse de subir leur quartier en termes de nuisance et d’empiètement sur l’espace public.

Et pour dénoncer cet état de fait, les locataires et même des riverains ont signé une pétition pour appuyer leur demande de démanteler une foire installée il y a maintenant plus de 4 ans, devenue selon un représentant des habitants, “un lieu de non droit”. Car, selon notre interlocuteur, “ce genre d’activité ne peut pas durer éternellement d’autant plus que le locataire des locaux servant de foire a dépassé largement les délais de réservation”. De plus, les rédacteurs de la requête, dont une copie nous a été remise, dénoncent la transformation de l’espace commercial en lieu de débauche, ce qui a porté atteinte à la notoriété de la zone située près de la cité. Un autre membre du groupe des locataires nous a expliqué que le site abritant leur cité est défiguré par “ les empiètements constatés sur des espaces qui devaient être préservés, mais qui sont malheureusement cédés sans tenir compte des normes urbanistiques”. En ce sens, la même personne, soutenue faut-il le rappeler par plus d’une soixantaine de pétitionnaires, explique que “le terrain attribué devait servir à la réalisation d’une crèche dans une étendue ne dépassant pas les 200m2, mais nous avons déduit que le foncier acquis est presque doublé dans sa superficie “. Sur un autre plan, l’engagement de travaux de construction sur une poche transformée en lot est attribué semble-t-il, sans respect du cadre régissant la voie publique, du fait qu’il s’agit de ce qui devait servir d’espace vert, selon toujours le représentant des locataires. Considérant que les travaux entamés constituent une transgression pouvant défigurer tout le quartier connu auparavant pour sa quiétude avant que la foire ne s’installe, les rédacteurs de la requête adressée au président de l’APC, au chef de daïra, au wali de Tizi-Ouzou et aux instances judiciaires, en plus d’une copie adressée récemment au ministère de l’intérieur, demandent la fermeture de la foire commerciale en appliquant la réglementation en vigueur et l’arrêt des travaux sur l’assiette de terrain considérée comme un espace public. Enfin, dans le même sillage, l’un des représentants des habitants de la cité des 60 logements, parlant au nom des locataires et des riverains, a tenu à nous préciser que “tout dérapage dans les alentours de la cité ne sera que la conséquence de la situation de non-droit qui a été instaurée autour de nos habitations”.

M. F.

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