C’est un phénomène observé depuis plusieurs années déjà à travers l’ensemble du territoire de la daïra de M’Chedallah, le vol des câbles électriques et téléphoniques, qui s’est généralisé dans toutes les zones en chantier ou désertées par leurs habitants durant la décennie noire.
Aucune commune n’a été épargnée par cette véritable razzia opérée par des bandes spécialisées sur des ouvrages d’utilité publique réalisés à coups de milliards puisés du trésor public. A Ahnif, ce ne sont pas moins de 2.500 m de câble électrique qui ont été dérobés sur la ligne moyenne tension au lieux-dits Zantar et Thaverjets. Toujours dans la même commune, plus de 900m de fil téléphonique ont disparu entre Cheikh Lefth et le chef-lieu communal. A M’Chedallah, la totalité des câbles téléphoniques d’Ighzer N’Sed, M’Ghanem et Thighvirine ont subtilisés. A Chorfa, c’est la ligne téléphonique de la localité Thoghza qui a été visitée pas les voleurs. Signalons, enfin, qu’à Saharidj ce sont plus de 5km de câble électrique qui ont disparu sur les lignes d’Ath Ali Outhemim, Ivelvaren et une partie d’Iwakouren. Cela, pour ne citer que les localités dont l’information nous a été communiquée par des sources crédibles. Quand à la ligne téléphonique entre M’Chedallah et Saharidj via Achaivou, sur une distance de 6 km, elle n’est plus qu’un vieux souvenir.
A M’Chedallah, des vols ont été récemment perpétrés, soit longtemps après que les citoyens eurent regagné leurs maisons, ce qui revient à dire que ces bandes organisées ont fini par se spécialiser et ne sont pas prêtes à se ranger, donnant la nette impression de vouloir continuer sur leur lancée en mettant main basse sur le moindre pouce de ces câbles. À moins que la société civile ne prenne conscience et ne réagisse pour prêter main forte aux services de sécurité ne serait-ce que par leur communiquer des renseignements qui leur permettraient de neutraliser ces voyous qui font montre d’un excès d’audace, défiant tout le monde en s’attelant à délester les poteaux de leurs câbles, à proximité même des centres habités. D’autant plus qu’ils s’agit là du bien collectif des citoyens et de l’argent du contribuable.
Oulaid Soualah