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Les fonctionnaires de la mairie enclenchent un mouvement de grève

Un climat délétère règne ces jours-ci à l’APC de Draâ El Mizan. Cela à cause, notamment, des nombreuses actions de contestation menées, à tort ou à raison, par des citoyens issus de différents milieux sociaux, donnant ainsi l’impression qu’une bataille est enclenchée autour de l’institution élue.

Hier, face au climat d’insécurité qui commence menacer même l’intégrité physique des élus et des fonctionnaires, puisque quelques manifestant font preuve de violence dans leurs actions de protestation, les travailleurs de l’administration communal ont organisé un débrayage d’une journée pour dénoncer toutes les intimidations qu’ils subissent quotidiennement, comme si, affirme un fonctionnaire travaillant au guichet , « nous sommes des ennemis de la population « .

A travers le mouvement enclenché par le personnel de l’APC, même si il est conjoncturel, ce sont les institutions qui sont chargées de la sécurité des biens et des personnes, ainsi que les institutions élues, qui sont visées par le débrayage, annoncé avant-hier lors d’une assemblée générale des fonctionnaires.

Durant la réunion des travailleurs, sans faire dans l’amalgame concernant les enjeux politiques à venir, un état des lieux a été fait sur l’émergence de la violence comme forme de communication entre l’administré et l’administration, allant des fois jusqu’à proférer des insultes et des injures, sans parler des altercations et toutes les atteintes graves à l’intégrité des agents du service public.

Cette argumentaire a constitué le socle sur lequel se sont appuyés les fonctionnaires, très nombreux à assister à cette réunion à laquelle a été associé le P/APC, lui-même et ses adjoints touchés par la violence verbale de contestataires, pour recourir à la grève, seul moyen de dénoncer l’impunité et l’indifférence des services de sécurité face aux dérapages, pourtant signalés.

A ce sujet, le maire de Draâ El Mizan, sans engager ses fonctionnaires, nous a affirmé que  » la contestation est orchestrée par des cercles aux desseins inavoués à Draâ El Mizan, surtout à l’approche des élections locales, sinon, comment expliquer toute cette anarchie créée autour de revendications qui ne sont pas clairs « . Et d’ajouter qu’ »au delà des personnes, c’est l’institution qui est ciblée du fait que la majorité actuelle gène beaucoup de gens  » .

Tout compte fait, hier, la grève à l’APC a entraîné avec elle la fermeture de tous les services relevant de l’administration et des régies communales, à la grande surprise de ceux-là mêmes qui ont participé à la contestation durant la journée de dimanche.

M. Haddadi

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