C’est le DSP de Béjaïa, M. Benbouzid Sadek, qui a été l’invité du Forum hebdomadaire de la radio Soummam dans la matinée d’hier lundi où il a répondu “parcimonieusement” aux nombreuses questions que lui ont adressées les journalistes concernant la situation actuelle de son secteur au niveau de la wilaya de Béjaïa.
En dépit de l’insistance des journalistes pour arracher au premier responsable du secteur de la santé dans la wilaya des éléments de réponse sur des sujets pourtant importants, à l’exemple du projet de réalisation du nouveau CHU de la wilaya de Béjaïa sur le site Sidi Boudrahem et de l’affectation d’un directeur dans l’actuel CHU, ou encore des retards enregistrés dans l’achèvement des travaux de certaines structures sanitaires en cours de réalisation, de l’existence d’un marché parallèle de médicaments, celui-ci a préféré s’abstenir de répondre en rétorquant qu’il ne détenait pas des réponses relatives à ces questions.
Des informations qui circulent en ce moment disent que “des terrains relevant du domaine public s’achètent et se vendent illicitement au niveau du site Sidi Boudrahem, destiné au préalable à recevoir un nouveau centre urbain dont le nouveau centre hospitalo-universitaire”. Pour ce qui est du lancement du projet de réalisation de ce dernier, le DSP affirme que les travaux de terrassement sont déjà lancés et que l’étude est confiée à un bureau d’études anglais qui est chargé également de la réalisation de quatre centres hospitalo-universitaires similaires sur le territoire national.
Reste à savoir si les délais de réalisation seront respectés surtout si on sait que la réception de ce nouveau CHU est impatiemment attendue par les étudiants inscrits en faculté de médecine, installée à l’université de Béjaïa depuis cinq ans, qui se plaignent en ce moment de beaucoup de carences leur barrant la route à la réussite de leur impitoyable cursus.
Interrogé sur le manque de personnel médical et paramédical au niveau des grands pôles hospitaliers alors que celui-ci est affecté dans des zones jugées “moins prioritaires», M. Benbouzid répondra que c’est à la demande des APC que des dispensaires au niveau des villages se créent et que l’affectation d’un personnel au niveau des ces localités n’obéit qu’à l’exigence du citoyen.
En ce qui concerne la possibilité d’intégrer les nouvelles recrues par le dispositif Anem en vue de renforcer le staff médical, le DSP répliquera, sur ce point, que seul un personnel qualifié diplômé des universités ou bien des instituts paramédicaux, aura le droit à des postes budgétaires permanents.
Les auditeurs de radio Soummam ont eu, en somme, droit à deux heures d’acrobatie discursive d’un DSP apparemment en déphasage avec la réalité de son propre secteur.
M. H. Khodja