Le marché hebdomadaire de Tassaft de plus en plus achalandé

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Le marché hebdomadaire qui se tient tous les jeudis au niveau de la place du village Tassaft, dans la commune Iboudrarène, connaît, au fil des semaines et des mois, de plus en plus d’engouement de la part des commerçants et aussi de clients qui viennent chaque semaine pour y faire leurs emplettes.

Malgré l’exiguïté des lieux, les commerçants de Ouacifs, Ouadhias et Tizi-Ouzou en particulier, sont de plus en plus nombreux à venir, chaque jeudi, installer leurs étals tout au long de la RN 30 au niveau de la place principale du village et les clients arrivent de tous les villages de la commune Iboudrarène et même des autres régions de la wilaya, puisque le même jour aussi se tient au village la zaouia de Sidi Ammar où les gens viennent de partout pour des «soins» traditionnels et religieux ou de simples visites de découverte des lieux. Malgré les désagréments causés aux automobilistes qui se retrouvent à chaque fois pris dans des embouteillages, le marché de Tassaft, qui n’a pas encore acquis la notoriété et l’envergure des anciens marchés d’antan de la région, comme le marché hebdomadaire de Ouacifs ou celui de souk El Djemâa (actuellement disparu) qui ont existé depuis le temps de la colonisation française, est de plus en plus animé du fait que beaucoup de «touristes» transitent également par cet endroit incontournable pour rallier les sites du Djurdjura et même la wilaya de Bouira par Tizi N’kouilal. Des produits alimentaires aux fruits et légumes en passant par la quincaillerie, les produits électroménagers, les articles d’ameublement, les cosmétiques et les effets vestimentaires et même les produits de l’artisanat, le visiteur de ce carrefour commercial hebdomadaire trouvera tout ce qu’il recherche et à des prix souvent à la portée de tous. En plus des opportunités commerciales qu’offre ce marché hebdomadaire, il est aussi caractérisé par une présence remarquable des femmes qui y sont admises au même titre, et sans préjugé aucun, que leurs homologues hommes. «C’est l’avantage de la proximité qu’offre ce marché aussi pour nous les femmes afin de faire nos achats plus librement et sans contrainte des grands déplacements vers la ville», nous fera savoir Karima, une femme au foyer, mais qui fait son marché chaque semaine à Tassaft. Notre interlocutrice, tout sourire, expliquera également que ce marché permet de «rencontrer les amies et parents et d’échanger les nouvelles». Pour les commerçants «sédentaires», même si leurs chiffres d’affaires se trouvent grevés par la tenue de ce marché chaque semaine, ils acceptent néanmoins «le choix du consommateur qui est libre de s’approvisionner là où le mènent son goût et sa bourse». Pour rappel, un marché encore plus important existait dans le temps au niveau de la région d’Iboudrarène à l’époque de la colonisation. Il se tenait tous les dimanches au lieudit Tizi N’tassaft (col du chêne) là où se trouve actuellement le chef-lieu d’Iboudrarène. Il a définitivement disparu depuis un malheureux incident qui a provoqué une grande dispute entre deux citoyens le jour même du marché. C’est dire la valeur qu’accordaient les anciens à ces lieux de rencontres commerciales, mais aussi de bonne conduite et de respect mutuel.

Nassim Zerrouki

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