Site icon La Dépêche de Kabylie

“Il est temps de créer l’institut national de veille sanitaire”

Face à la dégradation de la situation épidémiologique nationale, le professeur Abdelouahab Bengounia a mis hier, à Alger, l’accent sur la nécessité de la création d’un Institut national de veille sanitaire (INVS).

Selon le professeur ,les problèmes actuels dont soufre le système sanitaire national, obligent les autorités à aller vers la création de l’Institut national de veille sanitaire, dans le but de détecter à temps tout risque pour la santé publique, alerter les pouvoirs publics et leurs préconiser les mesures à prendre. La création d’un tel institut est nécessaire vue” la gravité de la situation épidémiologique nationale, et l’inadaptation du système de santé  » a expliqué le professeur.

Précisant que plusieurs épidémies prennent de l’ampleur en Algérie, à l’instar du tétanos, de la rougeole et de la tuberculose  » et ce qui reste encore plus grave, c’est l’existence de la rage humaine. Cela est due au manque du sérum et de vaccins  » a-t-il dit. Même chose également pour la fièvre typhoïde, car l’année 2011 a connu l’enregistrement de pas moins de 1 300 cas.

A cet effet, le même responsable a mis en cause, la politique préventive  » il n’y a pas de prévention.  » s’est indigné le professeur. Mettant en exergue la nécessité de créer l’Institut national de veille sanitaire afin d’améliorer la situation sanitaire nationale  » si on avait l’INVS,on aurait pas dû acheter 20 millions de doses de vaccins pour le -H1N1  » a précisé le Pr Bengounia.

Celui-ci n’a pas manqué dans ce sens de critiquer la politique sanitaire nationale, qui selon lui n’a pas été changée malgré l’évolution dangereuse des ces épidémies  » la politique sanitaire nationale reste indéfinie « .a-t-il noté.

Tout en ajoutant que les CHU existants actuellement ne répondent pas à la demande de la population ni en matière de soins ni en matière de formation. De ce fait, le professeur plaide pour l’adaptation du système de l’organisation sanitaire au découpage administratif, et à la définition de la politique sanitaire nationale.

Samira Saïdj

Quitter la version mobile