A Icherqiyen, un village de 1200 âmes, dans la commune de Maâtkas au sud de la wilaya de Tizi Ouzou, l’état des lieux est loin de satisfaire les habitants. Car plusieurs manques sont signalés et même les projets inscrits pour le village ne sont pas encore concrétisés. Pour rappel, un projet portant réalisation d’une maison kabyle n’est pas encore réalisé depuis le début des années 2000 à cause, nous dit-on, des événement de 2001. Même topo pour le projet de l’aire de jeu et du foyer de jeunes annoncé par les autorités. A ce sujet le président de l’association culturelle Tafrara, M. Zaidat regrettera : «Nous attendons depuis plusieurs mois l’entame des travaux de construction du foyer de jeunes et la réalisation de l’aire de jeu annoncée à grande pompe. L’assiette foncière est disponible, je ne comprends pas les raisons qui ont bloqué ces deux projets. Nous avons à maintes fois interpellé les autorités locales en vain». Signalons que le village a bénéficié de la construction d’une salle de 50 m2, un projet qui a coûté 55millions de centimes à la direction de la jeunesse et des sports. Du coup et faute d’espaces et de moyens, les activités de l’association sont limitées au théâtre et à la chorale. Le président de cette association notera : «Nous voulons bien travailler pour faire sortir nos jeunes de leur torpeur et des risques qui les guettent à chaque coin de rue. Hélas il nous faut au moins le minimum. Nous n’allons pas travailler dans la rue. Pourtant, chez nous le problème de foncier ne se pose pas comme c’est le cas pour d’autres villages. Nous voulons aussi une salle de sport et une bibliothèque». C’est dire que l’instance concernée est interpellée à tenir ses promesses. Signalons également que les jeunes rencontrés dans ce village lors de la célébration du nouvel an berbère voient grand et aimeraient avoir un théâtre à ciel ouvert dans leur village.
«La direction de la culture, la DJS et les autorités communales et de daïra doivent nous venir en aide pour viabiliser davantage notre bourgade».
Au village de Cherqiya, la téléphonie fixe n’existe pas comme c’est le cas de tous les villages de la commune de Maâtkas. Le réseau routier est en souffrance malgré les efforts de l’APC. Toutefois, le réseau d’assainissement est disponible et les travaux de raccordement au gaz naturel sont en cours. Sur le plan environnemental, les citoyens demandent la réalisation d’une niche en dur, une doléance soulevée depuis plus d’une année mais elle n’est pas encore accordée.
Les villageois ont alors aménagé un espace avec une clôture en grillage, mais tellement la benne tasseuse ne passe qu’une fois par deux semaines, les chats et les chiens errants pénètrent à l’intérieur et éventrent les sachets en quête de nourriture, ce qui rend à la longue les lieux repoussant et les odeurs nauséabondes sont monnaie courante.
Hocine T.
