Le Front des Forces Socialistes (FFS) poursuit sa série de rencontres avec sa base, en prévision, dit-on, de la convention nationale prévue pour le 11 février prochain.
En Kabylie, fief du parti, pratiquement chaque section s’est réunie, ces quelques derniers jours, en présence des instances nationales ou fédérales.
Bien évidemment, le but de ces sorties est de connaître l’avis de la base militante quand à la participation, ou non, de la formation d’Ait Ahmed aux prochaines élections. C’est du moins ce que soutiennent ses responsables. Comme quoi la décision revient à la base. Une décision qui sera entérinée lors de la convention du 11 février.
De chauds débats ont caractérisé ces réunions où les militants, aussi anonymes soient-ils, donnent leurs avis sans gêne et en « toute démocratie ». Mais la question qui se pose concerne la réelle prise en considération de ces avis.
Pour certains observateurs, la décision de la participation du plus vieux parti d’opposition aux prochaines élections est déjà tranchée et l’intronisation de Ali Laskri à la tête de cette formation n’a pas été fortuite. Certains voient en le remplacement de Krim Tabou, un changement de cap que le parti veut introduire après la longue période de la politique de « la chaise vide » qu’il a adoptée. Ainsi, ces consultations lancées avant cette fameuse convention d’Alger sont comme un cirque qui ne dit pas son nom. Un cirque à travers lequel, le parti a néanmoins pu remobiliser ses troupes en prévision justement des prochaines élections. Autrement dit, ces rencontres avec la base sont destinés beaucoup plus à préparer les élections que de consulter cette dernière en prévision de la convention nationale. Des observateurs de la chose politique affirment, en effet, que le parti d’Ait Ahmed tente de se repositionner sur la scène politique.
Il faut dire que le FFS a fini par perdre beaucoup de terrain en ayant opté pour le boycott, lors des précédentes échéances électorales. Les instances de dette formation ont fini, peut-être, par comprendre la donne et c’est pour ça, justement, qu’ils tentent d’adopter une autre stratégie dans leur démarche. Une autre feuille de route a fini, en effet, par s’imposer pour lui. Certains militants et des observateurs avertis sont, en effet, catégoriques : « le FFS participera aux prochaines élections ».
M.O.B