A Maâtkas, le secteur de la santé est l’un des parents pauvres de la municipalité.
La polyclinique de la commune ne mérite pas de porter ce nom. En plus de son sous-équipement, du manque de personnel qualifié et d’absence de plusieurs services vitaux pour la santé des citoyens, comme c’est le cas d’une maternité il y a aussi la dégradation de l’infrastructure.
Lors de notre dernière visite sur ces lieux, le constat ne fut pas encourageant. Toutefois, un projet d’extension et de réfection de cette polyclinique a été annoncé depuis déjà plusieurs mois, mais en vain, les travaux ne sont pas encore lancés.
Laissant ainsi le personnel travailler dans de mauvaises conditions. Les patients et tous les habitants de Maâtkas quant à eux sont sommés d’aller plus loin pour se soigner.
L’éloignement et les frais y afférents sont autant de paramètres, qui empêchent les malades de se soigner, sauf en cas de gravité. Aami Saïd, un quinquagénaire de Maâtkas tonnera : «Maâtkas est un grand désert. Les manques sont nombreux. Cependant, celui du secteur sanitaire est criard. Notre polyclinique ne mérite pas de porter ce nom. Sans moyens matériels et humains, sans plusieurs services vitaux, son état laisse à désirer.
Accueillir des patients dans ces conditions est une honte que porte le secteur de la santé. Les malades sont contraints de se rendre ailleurs et chez le privé pour se soigner. Quant à la proximité et à la gratuité des soins, une politique chère à nos gouvernants, elle n’est pas d’actualité chez nous».
Pour sa part, le P/APC de Maâtkas déplorera aussi : «Nous ne disposons que de quelques unités de soins, que l’on peut compter sur les doigts d’une seule main et elles sont mal équipées et donc fonctionnent mal.
Quant à notre polyclinique, elle est dans tous ses états. Un projet de son extension et de sa réfection nous a été annoncé il y a plusieurs mois. Nous avons même mis à la disposition du secteur deux logements pour permettre l’extension de celle-ci, malheureusement rien n’est encore fait.
Nous appelons l’instance concernée à passer aux choses sérieuses car les Maâtkis souffrent énormément dans ce domaine. Nous demandons aussi la construction d’au moins une autre unité de soins pour le secteur de Ghendoussa».
Signalons qu’un projet d’hôpital de 60 lits est accordé à la daïra de Maâtkas. Il sera implanté à Fekrane, dans la commune de Souk El Tenine. Le choix de terrain a été fait la semaine passée. Il devient alors urgent de concrétiser ce projet qui permettra à tous les Maâtkis de se soigner à proximité et à moindre coût.
Hocine T.
