La gare ferroviaire menace ruine

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Plusieurs stations des chemins de fer sont rénovées aux quatre coins de la wilaya, à l’image de celle de Béjaïa, Sidi Aïch et Tazmalt, mais la station d’Akbou ainsi que d’autres ne le sont toujours pas.

Les responsables locaux disent qu’«un nouveau tracé ou une nouvelle ligne électrique est en phase d’étude, seulement cette présumée ligne ne passera pas par la gare. Elle va s’étendre vers les régions limitrophes d’oued Soummam. Selon eux, son passage par cet endroit va éventuellement éviter les agglomérations et notamment les passages à niveau», nous explique un cheminot. Quant au nouvel autorail, les usagers de ce moyen de transport trouvent du mal à arracher un billet. D’ailleurs, le peu de personnes qui se dirigent vers la gare sont au courant, dès le départ, qu’ils ne vont pas avoir le droit à un billet pour prendre cet autorail. «La répartition des quotas des billets est traitée par la Direction des transports au niveau de Béjaïa. Dans ce cas, le total des billets disponibles est de 200. Akbou a le droit uniquement à 2 places, or la gare de Béjaïa se taille la part de lion avec 150 places, Sidi Aïch pour 32 places, quant à Tazmalt, elle bénéficie de 6 places. Ce qui est bizarre, c’est la manière dont cette répartition est faite», nous informe le chef de gare d’Akbou. L’énorme problème auquel fait face la gare est le manque permanant d’un quai. Elle en est, à ce jour, dépourvue. Elle reste l’une des causes majeures qui pousse les citoyens à fuir ce moyen indispensable pour voyager. «En l’absence d’un quai, je mets à chaque fois une chaise à la disposition des personnes âgées qui ne peuvent pas monter dans le train», explique notre interlocuteur. En effet, le service de la station est garanti à partir de 6h30 jusqu’à 14h. L’un des agents nous a expliqué qu’au début, 14 employés assuraient le service au niveau de cette gare. Parmi eux, 4 chefs de services, 1 chef de gare, 3 guichetiers et 3 hommes d’équipement. Cependant, selon notre orateur, la station dispose actuellement de deux agents uniquement, lesquels doivent assurer le service sur tous les niveaux, guichets, nettoyage, billetterie et orientation des passagers. La gare est au demeurant abandonnée sur tous les fronts. Preuve en est, la structure intérieure de la bâtisse et notamment son aménagement dépassé par le temps. Une salle d’attente avec des murs fissurés, menaçant de s’effondrer sur les voyageurs, sans sanitaires ni chauffage. «La station doit assurer son service au minimum, de 4h du matin jusqu’à 21h. Comme il y a un manque de personnel, nous sommes obligés de réduire les heures de service. Nous avons à maintes reprises sollicité les responsables pour combler le vide au niveau du personnel, malheureusement, sans réponse, sous prétexte qu’il ya un manque d’agents formés dans le domaine», précise un employé dans la gare. Lorsque le nouvel autorail est lancé au niveau de la wilaya de Béjaïa, les voyageurs ont espéré un assouplissement et une fluidité lors de leurs déplacements, cependant et à en juger l’état des lieux, la réalité est très loin de leurs attentes.

Menad Chalal

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