Les oléiculteurs craignent le pire !

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La région de Seddouk, l’un des fiefs de l’oléiculture de la wilaya de Béjaïa, enregistre cette année une faible production d’olives. En effet, les paysans sont unanimes pour relever un volume de production exceptionnellement bas. «Cela fait plusieurs décennies que je suis dans la filière et je n’ai pas souvenance d’avoir vu une récolte aussi maigrichonne», soutient un sexagénaire du village Akhenak, bien ferré sur la filière. Dans certaines localités, nous signale-t-on, la campagne a été bouclée presqu’aussitôt après avoir été entamée, à l’image de Takaâts, un village juché en surplomb de la ville de Seddouk. «Notre oliveraie est un legs ancestral que nous exploitons depuis plusieurs générations. Bon an mal an, nous engrangeons suffisamment d’huile pour tenir jusqu’à la prochaine récolte. En revanche cette année, il va falloir recourir au marché pour pouvoir assurer la jonction», déclare, dépité un citoyen habitant ce village. Au village Seddouk Oufella, Zounina ou encore Sidi El Moufok, c’est le même constat d’amertume qui revient tel un leitmotiv dans la bouche des villageois. «C’est une année de vaches maigres qu’il faut ranger au plus vite aux oubliettes», clame un vieillard de Zounina, qui nous dit appréhender les lendemains qui déchantent. «A ce rythme, suppute-t-il à juste titre, la filière oléicole court tout droit vers la disparition». Notre interlocuteur cite le déficit en pluviométrie, la canicule et les incendies à répétition comme autant de facteurs qui concourent activement à l’extinction de l’oléiculture.

N. Maouche

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