Les prochaines élections législatives se tiendront avant le 17 février prochain, c’est ce qu’a déclaréle Premier ministre Ahmed Ouyahia, en marge de la cérémonie de clôture de la session d’automnedu Conseil de la nation.
«Ce que je peux vous dire, selon une lecture des textes (de loi) et en attendant que le Président de la République promulgue le décret portant convocation du corps électoral, devant intervenir 90 jours avant le scrutin, il est sûr que, conformément à la loi, les élections devront se tenir avant le 17 mai prochain, date de la précédente législature », a-t-il signifié. Pour sa part, le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, a annoncé jeudi, que le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, « convoquera le corps électoral dans quelques jours ». Dans une allocution de clôture de la session d’automne du Conseil de la Nation, M. Bensalah a souhaité que « les formations politiques veillent davantage à œuvrer pour la réussite de la prochaine échéance dans un climat de compétition loyale », appelant le peuple à « préserver sa cohésion en participant en force aux prochaines élections ». Pour lui, une forte participation du peuple aux prochaines élections est à même de « faire échouer toutes les tentatives visant à déstabiliser le pays et à porter atteinte aux acquis réalisés ». Bensalah a également évoqué les différentes décisions prises par le gouvernement pour la réussite de ce rendez-vous, qui sera, a-t-il dit, « un événement important pour le pays ». Il s’agit, a-t-il expliqué de « la surveillance des élections par les partis, la mise à contribution des magistrats dans la supervision des élections et de la présence d’observateurs internationaux et de journalistes étrangers ». L’heure de vérité approche, il est clair que les formations politiques font de ces législatives un objectif à ne pas rater. D’ailleurs, force est de constater que la scène politique s’anime de plus belle dans le but, justement, que ces formations préparent comme il se doit ce rendez-vous jugé « capital » par plus d’un observateur. En effet, les partis politiques, toutes tendances confondues, n’ont pas attendu l’annonce d’Ouyahia et de Bensalah pour se lancer dans la pré campagne électorale. Ouyahia, justement, en sa qualité du secrétaire général du RND, multiplie les rencontres avec sa base en prévision de ces élections. Ce dernier sera d’ailleurs, aujourd’hui, à Tizi-Ouzou où il présidera une réunion avec le staff local du parti. Cette réunion se tiendra à huis clos. Son compère au sein de la coalition présidentielle, Belkhadem du FLN, a repris également son bâton de pèlerin en se rendant dans plusieurs wilayas où il a tenu des réunions de travail avec sa base. Louiza Hanoun revient, elle aussi, au devant de la scène. La trotskyste est allée rencontrer ses militants dans différentes régions du pays dans le but de les sensibiliser en prévision des législatives où elle compte frapper fort. Le FFS de Hocine Aït Ahmed prépare activement sa convention nationale prévue pour le 11 février. C’est au cours de se rendez-vous que sera décidée la position de ce parti par rapport aux élections, cela même si la tendance est, jusqu’ici, pour la participation. Il est certain que le FFS, si sa participation venait d’être entérinée, constituera incontestablement l’attraction de ce scrutin, lui qui a habitué ses partisans à la politique de la chaise vide. Les nouveaux partis fraîchement autorisés à tenir leurs congrès constitutifs seront certainement suivis de prés eux aussi. Ils s’activent, en tous cas, à préparer leurs congrès, mais aussi pour être également fins prêts le jour J.
M.O.B