La JSM Béjaïa accueillera cet après-midi l’ASO Chlef, soit un autre gros morceau qu’auront encore à défier les hommes du coach Michel avec l’intention, cette fois-ci, d’effacer la dernière débâcle essuyée mardi passé face aux Sétifiens.
Les Vert et Rouge n’ont plus le droit à l’erreur et seront attendus au tournant car un 2e revers de suite , serait assimilé à une véritable humiliation, voire une catastrophe pour les camarades de Maïza. «Face à l’Entente, on n’a pas été à la hauteur en défense et au milieu, car mes joueurs ont eu une présence athlétique assez limitée pour pouvoir nous imposer devant cette équipe. Ceci, même si je dois reconnaître que c’est Djabou qui nous a battus et non pas l’Entente», se rappelle encore le coach en chef des Vert et Rouge, avant d’ajouter : «Quand on veut jouer les premiers rôles, on doit forcément faire le jeu ; c’est justement ce qui a montré nos limites face à l’Entente». Par ailleurs, Bachiri et consorts qui amorceront un virage décisif, seront donc dos au mur pour assurer un bon résultat qui leur permettrait de demeurer parmi le lot d’équipes pouvant aspirer à une place sur le podium, eux qui accusent désormais sept points de retard sur le leader. Sur ce, le driver béjaoui poursuit : «On souhaite se ressaisir devant Chlef et pour cela, on va mettre certaines choses en place pour remobiliser le groupe», nous a-t-il confié encore, juste après la séance d’entraînement d’avant-hier. Enfin, Zafour et Cie, qui ont passé une semaine difficile, doivent absolument puiser dans leurs ressources physiques et mentales en vue de passer avec succès l’écueil chélifien et calmer par là-même la grogne de leurs supporters qui ne semblent pas en mesure de pardonner un autre fiasco de leur équipe favorite, ce qu’ils ont déjà fait savoir aux joueurs à l’issue du dernier match. En somme, un pari difficile mais pas impossible face à Zaoui et ses camarades qui seront, eux aussi, animés du même désir de vaincre pour consolider leur trône.
Par ailleurs, le match de la JSK qui jouera cet après-midi au stade de Tizi-Ouzou contre le WAT, intervient dans une période cruciale pour la bande à Mourad Karouf qui n’a pas le droit à l’erreur, faute de quoi la situation déjà tendue avec les supporters risque tout simplement de dégénérer.
En effet, face à la grogne, de plus en plus grandissante dans la rue kabyle depuis l’annonce du limogeage de l’entraîneur Ighil, seule une victoire, cet après-midi contre le WAT, pourrait un tant soit peu calmer les esprits des supporters de plus en plus nombreux à manifester ouvertement leur colère envers, non seulement la direction du club, mais aussi certains éléments de l’équipe considérés persona non grata, à l’image de Hemani et Tedjar, coupables aux yeux des fans de ne pas se donner à fond pour l’équipe et, surtout, pour le premier accusé d’une agression caractérisée sur un jeune supporter, mardi dernier à la fin du match face à Batna. Ces deux joueurs ont d’ailleurs préféré faire l’impasse sur la séance de reprise, de peur de voir les choses s’envenimer avec les supporters Une situation qui a poussé les responsables de la JSK à délocaliser, jeudi, les entraînements au stade des Issers dans la wilaya de Boumerdés, pour éviter d’éventuelles confrontations avec les supporters qui ont envahi le stade du 1er novembre dés la matinée. Les camarades de Rial, désormais dos au mûr et où seule une victoire pourrait faire ravaler la colère des supporters. En effet, la JSK, qui n’a pas encore goûté à la victoire depuis l’entame de la phase retour, avec deux nuls à l’extérieur, contre le MCA et le CAB, et une défaite à domicile contre le CRB, n’a plus le droit à l’erreur. Face à une équipe du WAT qui réalise une excellente seconde moitié du championnat, en témoigne son dernier nul ramené de chez le CRB, les Canaris devront faire preuve de beaucoup d’ingéniosité s’ils ne veulent pas se casser à nouveau les dents. Un match, en somme, qui décidera de la suite des événements dans une maison Kabyle au bord du naufrage.
B. O. /A. C.