La commission de choix de terrain qui s’est déplacée à Saharidj aurait émis des réserves, sinon un avis défavorable, sur la première assiette devant recevoir le projet de clinique et ce, pour diverses raisons, affirme M. Ahcen Ouarab, un élu communal.
A commencer par son éloignement, étant situé à la sortie sud du chef-lieu communal sur le flanc nord de la colline Achaivou, à proximité du lycée. Un emplacement que désapprouve l’opinion publique locale, faut-il le souligner. Ensuite, vient la topographie du lieu sous forme de terrain accidenté qui engendrerait des dépenses énormes rien que pour l’opération de décapage et terrassement. Le vice-président de l’APC M. Khaber Hamou dira, quant à lui, que la proposition avancée est de réaliser cette polyclinique sur l’emplacement même de l’ancien centre de santé dont la commission technique de daïra à ordonné la fermeture, il y a une année. Cela, après avoir constaté que la bâtisse menace ruine en raison d’une dégradation avancée causée par des eaux au niveau des fondations, ajouté à un mouvement de terrain. Cette assiette proposée serait-elle vraiment un choix judicieux ? S’interrogent les citoyens de la région, sachant que ces remontées des eaux étaient constatées sur un terrain mitoyen du centre de santé fermé lors de la réalisation des fouilles du projet des 100 locaux. La remontée était si importante que les travaux ont du cesser et le site abandonné. Ce qui laisse conclure qu’en ces lieux existe une nappe souterraine et que l’ancien centre de santé se trouve dessus. Un autre élu fera illusion à l’ancienne cantine scolaire fermée après la réalisation d’une autre à l’école primaire Khaber Mohamed. Or, une partie de cette cantine a été cédée à trois familles qui l’ont aménagée en logements qu’ils occupent actuellement et qu’il faudrait d’abord reloger avant d’envisager quoi que ce soit en ces lieux. A cause de toutes ces contraintes ajoutées à celle du foncier qui se pose avec acuité dans cette commune, ce projet d’une polyclinique dont l’actuel wali s’est engagé à plusieurs reprises à ce qu’elle soit réalisée et opérationnelle en 2012, risque d’être retardé pour ne pas dire remis aux calendes grecques. Rappelons que depuis la fermeture de l’ancien centre de santé il y a une année, les activités ont été provisoirement transférées dans une aile de la bibliothèque communale qui, en plus de son éloignement, est dépourvue de toutes les conditions requises sur ce volet. Les soins s’y réduisent à l’heure actuelle aux consultations et vaccinations dans des conditions inappropriées au point où l’été passé la population, révoltée, a procédé carrément à sa fermeture durant une semaine.
Oulaid Soualah