Des villages appellent au secours !

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Si la vie reprend, tant bien que mal, son cours normal en basse Kabylie, ce n’est pas du tout le cas en haute montagne où la situation est loin d’être maîtrisée.

Cela en dépit des efforts déployés par les autorités locales et les différents services concernés. Ces derniers se sont déclarés dépassés par les événements. Il est vrai que les quantités de neige qui se sont abattues sur la région sont impressionnantes, à tel point qu’elle a atteint les 2 mètres d’épaisseur. Il faut dire que Tizi-Ouzou ne s’est pas suffisamment parée à de telles catastrophes. Conséquences : des régions et des localités entières restent encore isolées, sans gaz, ni électricité et encore moins d’eau potable. À Bouzeguene, Iferhounène, Aïn El Hammam ou encore Akbil, Yakouren et Akerrou… pour ne citer que ces localités de la wilaya de Tizi-Ouzou, la situation n’a pas changé d’un iota après cinq jours du début de la tempête de neige qui terrasse le nord du pays. Le calvaire demeure, en effet, entier. En fait, la situation s’est empirée davantage. La bonbonne de gaz butane est cédée dans certaines régions montagneuses à plus de 1200DA, et encore, il faut en trouver. Les vivres commencent à se faire rares, ce qui est d’ailleurs tout a fait normal dans ce sens que les commerçants ne peuvent s’approvisionner à cause du blocage des routes qui persiste. Les habitants qui se sentent livrés à eux même, ne sachant plus à quel saint se vouer, craignent le pire dans la mesure où le mauvais temps ne semble pas prêt à céder la place. Hier encore, il a continué à neiger sur les hauteurs dépassant les 500 mètres, comme cela a, d’ailleurs, été annoncé par un BMS, lundi. Sur la vallée de Sébaou, il a plu pendant toute la journée. La grêle s’est même mêlée à la pluie pendant une bonne période de la journée. Du coup, on s’affole… La peur s’invite dans les foyers. Les villageois tentent de se prendre en charge par eux même en s’organisant et en faisant appel à la solidarité ancestrale. Ils survivent et lancent un véritable appel de détresse pour que les pouvoirs publics déploient des moyens plus conséquents afin de tirer leurs communes de leur isolement. Il serait peut-être temps de lancer un plan ORSEC pour la wilaya de Tizi-Ouzou, mais aussi pour l’ensemble des wilayas de la Kabylie.

M.O.B

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