Azib Cheikh attend la régularisation de ses réserves foncières

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Les habitants d’Azib Cheikh, village relevant de la commune de Aïn Zaouia, sont toujours à la recherche d’une solution au problème du foncier auquel ils continuent à faire face depuis plus d’une décennie, d’autant plus qu’il constitue, pour eux, un sérieux handicap dans l’optique de prétendre à l’aide de l’état dans le cadre de l’habitat rural. En outre, la non régularisation des lots constituant toute l’étendue du village, dont les premiers habitants se sont installés avant le début du siècle dernier, est de nature à compliquer aux familles leur quête d’un titre de propriété. Pour rappel, les villageois ont fait part de leur colère lorsqu’ils sont allés investir la rue et fermer le siège de l’APC, l’été dernier, pendant plus d’une semaine, pour réclamer leur part du programme d’aide de l’état et la levée des entraves administratives pour jouir d’une manière légale de leurs propriétés. Depuis, les autorités de la wilaya ont pris les choses en main, mais sans pour autant cerner le problème posé par les représentants du comité de village à l’occasion de nombreuses réunions tenues avec, notamment, les responsables des domaines de la subdivision de l’urbanisme et de l’agence foncière de wilaya. Même les dossiers déposés par une cinquantaine de postulants, pour bénéficier de l’avantage du rabattement à plus de 8O% sur un terrain cadastré ou relevant du domaine privé de l’état, est tombé à l’eau après l’abrogation du décret offrant un tel avantage. De ce fait, tout ce qui a été entamé depuis plus de deux ans est à refaire, ce qui est perçu comme une «trahison» par les villageois, non informés de la nouvelle donne à temps pour prendre les dispositions nécessaires, du moins pour annuler la procédure qu’ils ont entamé en engageant des sommes d’argent auprès d’architectes agréés, du fait que des plans étaient exigés dans le dossier d’obtention du certificat de possession et du permis de construire. Entre temps, il faut savoir que la commune de Aïn Zaouia a engagé une procédure de transfert vers ses réserves fonciers de 14 hectares, constituant plusieurs lots où sont établis les habitants du village dont le nombre, selon le dernier recensement, est de 1700 habitants, mais sans connaître une avancée notable, en dépit de l’urgence de mettre en conformité tout village soumis à une situation inédite, puisque aucun habitant ne possède de titre de propriété. Partant de ce constat, les membres du comité de village, si rien n’est fait pour clarifier un peu plus la situation auquel les villageois ne comprennent rien, comptent bien revenir à la charge pour investir, encore une fois, la rue.

Avant d’enclencher un tel mouvement, les mêmes responsables du village, pourtant doté de ce qui pourrait le placer au rang des villages les mieux viabilisés de la commune de Aïn Zaouia, lancent un appel aux différentes autorités pour accélérer les procédures de régularisation du foncier, réclamées par tout le village, apparemment victime de la bureaucratie qui règne dans la direction des domaines de la wilaya.

M. F.

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